L’Euroairport cherche à réduire le bruit

La plate-forme trinationale cherche à renforcer la protection des riverains contre les nuisances sonores après 23 heures.
© Euro Airport

L’Euroairport cherche à lutter efficacement contre le bruit. Face à  l’augmentation croissante de la demande qui génère des goulets d’étranglement, des solutions à long terme sont en cours d’étude et des ajustements de capacité à court terme sont en cours de mise en œuvre.

Afin de préserver le besoin de repos des riverains, l’Euroairport a défini au printemps dernier deux objectifs à l’horizon fin 2019 pour réduire le nombre de mouvements d’avions entre 23h et 24h. Le premier consiste à réduire de moitié le nombre de décollages vers le sud. Le second est de stabiliser les mouvements aériens. Tous deux s’inscrivent dans le cadre d’une approche partenariale avec les compagnies aériennes.

Cependant, une première évaluation montre qu’au moins l’un des deux objectifs fixés sera très difficile à atteindre «notamment à cause de facteurs externes à l’aéroport et provoquant des retards dans la rotation des appareils, entraînant une augmentation des vols entre 23h et 24h», peut-on lire dans un communiqué.

Aussi, l’aéroport doit-il envisager dès maintenant l’examen de mesures supplémentaires de réduction de bruit. Afin de viser cet objectif, l’Euroairport a sollicité auprès du Ministère français des transports (Direction générale de l’aviation civile / DGAC) le lancement des études nécessaires. Les mesures envisagées vont de l’amélioration des performances acoustiques des avions jusqu’à des changements de modalités de programmation des vols après 23 heures.

Ces mesures supplémentaires seront examinées dans le cadre d’une approche équilibrée («Balanced Approach»), définie par le règlement européen 598/2014 et applicable pour tous les aéroports de l’Union européenne. Les mesures supplémentaires seront évaluées par rapport à leur impact environnemental, leurs conséquences économiques et leurs effets sur le trafic aérien. Une consultation publique sera organisée et une information sera faite auprès de la Commission européenne. La décision finale revient ensuite au Ministère français des transports.

En attendant la mise en œuvre éventuelle de mesures supplémentaires, l’aéroport continue à concentrer tous ses efforts sur les objectifs dont il a la responsabilité dans le cadre du PPBE 2018-22, et en particulier la réduction de moitié des décollages vers le sud et la stabilisation les mouvements aériens jusqu’à fin 2019 dans le cadre de l’approche partenariale avec les compagnies aériennes de l’Euroairport.