L’Euroairport doit procéder à une révision des départs vers l’ouest

La plate-forme aéroportuaire rhénane définira une procédure de décollage permettant d’éviter les zones densément peuplées.
© EuroAirport

Depuis février 2019, un dispositif de départ en vols aux instruments à l’aide de procédures modernes de navigation de surface (RNAV) a été mis en place à l’Euroairport. Avec les procédures RNAV, le pilote ne se repère plus à l’aide de systèmes de navigation basés sur des stations au sol, mais au moyen de points de navigation dans l’espace définis par des données GPS. La mise en service des nouvelles procédures RNAV poursuit un double objectif: concentrer les trajectoires de vol et survoler des zones faiblement habitées.

Décalage vers le sud

L’analyse effectuée après trois mois a révélé que les trajectoires de départ vers l’ouest à l’issue d’un décollage en piste 15 se sont décalées de façon imprévue de 100 à 150 mètres vers le sud, ce qui se traduit par des nuisances accrues pour la commune d’Allschwil. Ce décalage atteint par la suite environ 500 mètres dans la deuxième phase de la procédure de départ ce qui affecte la commune de Schönenbuch.

L’Euroairport et la DSNA (Direction des services de la navigation aérienne) ont immédiatement réagi après l’analyse menée au mois de mai. Les possibilités d’adaptation ont été évaluées avec les experts concepteurs de procédures ainsi qu’avec le chef-pilote d’une compagnie aérienne. L’objectif des évaluations en cours est de définir une procédure de décollage permettant de rétablir des routes de départ vers l’ouest survolant des zones moins densément peuplées.

Nouvelle procédure en 2020

Ces changements nécessitent tout d’abord une analyse complète des causes pour le décalage des trajectoires vers le sud. Ceci sera suivi par la conception d’une nouvelle procédure de décollage. Ensuite, il y aura la consultation préalable des instances compétentes. En France, il s’agit de la Commission consultative de l’environnement (CCE) et de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA). Côté suisse, c’est la Fluglärmkommission (FLK) qui doit être consultée. La phase de conception devrait s’achever d’ici fin 2019 suivie par la procédure de consultation. La nouvelle procédure devrait être mise en service en 2020 avec une période expérimentale permettant de valider la pertinence de la correction apportée. (TI)