L’Euroairport franchit le seuil des 9 millions de passagers

Plusieurs projets centraux doivent renforcer le caractère transfrontalier de l’aéroport rhénan.
© Euro Airport

En 2019, l’Euroairport a dépassé pour la première fois la barre des 9 millions de passagers (9,090 312 millions exactement), enregistrant une augmentation annuelle d’environ 6%. Cette hausse correspond aux taux de croissance des aéroports européens de taille comparable. Le nombre de mouvements aériens (décollages et atterrissages de vols commerciaux et de fret, y compris les charters) a augmenté de 3,4% pour atteindre 81’533.

Développement durable et environnement 

En ce qui concerne les nuisances sonores générées par les avions, l’Euroairport concentre lui aussi ses efforts sur la réduction du bruit entre 23 heures et minuit, la plage horaire qui affecte le plus la qualité de vie des riverains. Les objectifs volontaristes fixés au printemps 2018 pour réduire l’impact sonore dans cette tranche horaire n’ont jusqu’à présent pas produit les effets escomptés.

Pour cette raison, l’Euroairport a décidé de mettre en œuvre des mesures renforcées afin de réduire le bruit de façon significative dans la deuxième heure de nuit. Cette démarche formelle en lien étroit avec les Autorités de Tutelle s’inscrit dans le cadre d’une procédure d’approche équilibrée selon le règlement européen n° 598/2014. A long terme, afin de permettre le développement futur de l’EuroAirport, il est prévu de définir une courbe de bruit limitante. Cette courbe permettra de plafonner le bruit à un niveau maximal admissible qui ne peut être dépassé, y compris dans le cadre d’une extension ou d’une optimisation des infrastructures terminales. Sous l’impulsion de l’Aéroport, cette mesure inscrite dans le PPBE et programmée initialement pour 2022, sera avancée. Les travaux correspondants ont déjà été lancés dans l’objectif de permettre le plus rapidement possible une planification fiable concernant l’évolution du bruit à l’avenir.

S’agissant de sa propre empreinte carbone, l’EuroAirport poursuit un plan d’actions visant, d’ici 2022, à réduire ses émissions de CO2 par unité de trafic (un passager ou 100 kg de fret) de 20% par rapport à 2015. Dans le cadre du programme de certification « Airport Carbon Accreditation » (ACA), l’EuroAirport analyse en continu sa marge de manœuvre pour réduire ses émissions de CO2 et optimise ses processus d’exploitation.

Projet ferroviaire

Afin de réduire le temps d’attente des passagers au contrôle d’identité au départ ou à l’arrivée, l’aéroport rhénan a mis en place en 2019 des postes de contrôle supplémentaires pour la police aux frontières française et le Corps des gardes-frontière suisse. Dans le hall 1, côté français, la capacité des postes d’inspection filtrage a également été revue à la hausse. Fin 2019, les premiers PARAFE (passage automatisé rapide aux frontières extérieures) ont été mis en place.

Plusieurs projets centraux d’avenir incarnent le caractère transfrontalier de l’EuroAirport en tant que porte d’accès à l’ensemble de la région trinationale : à titre d’exemple, le projet ferroviaire reliant les réseaux transfrontaliers du TER français et du RER suisse. Une fois mise en service, cette nouvelle liaison directe entre la France et la Suisse facilitera considérablement la mobilité au quotidien et permettra un report modal significatif de la route sur le train.

Le raccordement ferroviaire de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse améliorera ainsi sensiblement son accessibilité et augmentera la part des personnes utilisant des transports publics. Les travaux de planification seront poursuivis en 2020.  Après les concertations obligatoires et la déclaration d’utilité publique par les autorités, les travaux sont prévus pour la période 2024-2028. (TI)