Optimisme mesuré face à la reprise du Business Travel

Airplus International a mené une enquête auprès de 750 CEO et décisionnaires du segment des voyages d’affaires.

 La pandémie de Covid-19 a considérablement entravé les voyages d’affaires au profit des réunions virtuelles. Mais dans une très large mesure, les entreprises cherchent désormais à tourner la page. Parmi les CEO et managers interrogés par Airplus International, 80% continuent de considérer indispensables les contacts personnels avec les clients et fournisseurs. Un chiffre identique à celui de la dernière enquête qui datait d’avant la crise sanitaire. En conséquence, les voyages d’affaires vont redevenir une composante essentielle de nombreuses entreprises.

Pression de la concurrence

Des dirigeants qui sont par ailleurs animés du désir de ne pas faiblir face à la concurrence. Parmi les principaux sujets de préoccupation actuels de leurs entreprises, la pression de la concurrence est en effet le deuxième motif le plus souvent cité, après les répercussions économiques de la pandémie et avant les mesures d’hygiène et de protection de la santé à mettre en place.

Lors de la dernière enquête en 2019, la pression de la concurrence n’arrivait qu’en quatrième position. Sans compter que la pandémie a engendré des baisses de chiffre d’affaires et des augmentations de coûts pour de nombreuses entreprises, comme l’ont confirmé 59% des dirigeants interrogés. Ils misent désormais sur un processus de relance et entendent à nouveau renforcer leur présence auprès du client. 48% estiment même que les voyages d’affaires seront plus nombreux qu’en 2019.

Du fait de l’importance considérable des échanges personnels avec les acheteurs, clients et mandants, près de la moitié des personnes interrogées anticipent même pour les deux à trois prochaines années un nombre de déplacements professionnels supérieur aux chiffres de 2019. Parmi les dirigeants qui s’attendent à une reprise des voyages d’affaires, 79% ont imputé cette hausse des déplacements professionnels au besoin de retrouver le contact avec la clientèle, 85% à une augmentation générale du chiffre d’affaires. Un tiers (31 %) des personnes interrogées considèrent qu’à moyen terme, le nombre de voyages d’affaires devrait au moins retrouver son niveau d’avant la crise.

«En tenant compte de la tendance actuelle des réservations en Suisse et des discussions avec les clients menés par Airplus, nous constatons que les voyages d’affaires restent très importants aussi pour les entreprises suisses. L’échange personnel, notamment avec les clients et les fournisseurs, ne doit pas être sous-estimé et les entreprises le savent», explique Andy Stehrenberger, directeur d’Airplus en Suisse.

Sceptiques face à la pandémie

Mais cet optimisme ne fait pas l’unanimité. Un dirigeant interrogé sur cinq pense que les voyages d’affaires seront toujours moins nombreux qu’en 2019. Beaucoup se disent sceptiques quant à l’évolution future de la pandémie. C’est précisément la raison invoquée par quatre sur cinq d’entre eux pour justifier leurs prévisions. Trois sur quatre l’expliquent également par les progrès enregistrés en matière d’infrastructures techniques, avec la vidéoconférence notamment. Tous les dirigeants interrogés s’accordent néanmoins à dire que les déplacements professionnels dans le cadre d’événements internes aux entreprises continueront de se raréfier.

Certes, 73% d’entre eux ont répondu que les réunions personnelles étaient indispensables aux échanges entre collègues, mais avant la pandémie en 2019, ils étaient encore 79% à le penser. Quoi qu’il en soit, une reprise nette s’esquisse déjà en matière de voyages d’affaires. Ainsi les clients européens d’Airplus ont-ils à eux seuls pris l’avion trois fois plus souvent que le mois précédent. Et par rapport au même mois l’année passée, le chiffre a même quasiment été multiplié par cinq.

Pour émettre ces statistiques, AirPlus a étudié les réservations enregistrées par le prestataire de solutions de paiement. Dans le cadre de l’enquête, AirPlus a interrogé en juin au total 743 dirigeants en Allemagne, aux USA, en Grande-Bretagne, en Chine, en Italie et en France, parmi lesquels des CEO, des directeurs financiers et des responsables des ventes. (TI)