Pas de prolongation des indemnités pour le chômage partiel

La prolongation du versement des indemnités pour le chômage partiel et pour les indépendants ne sera pas discutée avant cet automne.

La prolongation du versement des indemnités pour le chômage partiel et pour les indépendants ne sera finalement pas discutée cette session au National. Cette décision touche tout particulièrement les propriétaires d’agences de voyage. La branche était pourtant intervenue auprès du Seco pour exiger la prolongation.

Le 20 mai dernier, le Conseil fédéral décidait de mettre un terme aux indemnités pour le chômage partiel des indépendants à la fin mai. Depuis, un conflit déchire le Conseil national. Deux motions de la Commission de la sécurité sociale ont été déposées pour que la décision soit annulée. Mais le Conseil fédéral fait la sourde oreille.

C’est oui et puis c’est non

Lundi, les députés avaient suivi de justesse une motion d’ordre de Cédric Wermuth (PS/AG) visant à traiter ces motions encore lors de cette session. Mais le lendemain, ils ont retourné leur veste et décidé par 93 voix contre 89 et 12 abstentions de repousser l’examen des textes, comme demandé par une seconde motion d’ordre déposée par Kurt Fluri (PLR/SO). Ce dernier considère qu’il s’agit d’une question d’ordre juridique qui ne peut pas être traitée lors de cette session, car le gouvernement n’a pas encore donné son avis. Et il a jusqu’à la session d’automne pour le faire.

«Le Conseil fédéral et les citoyens parlent toujours de l’importance de nos PME et des indépendants pour la Suisse. Mais en réalité, ils leur tirent dans le genou avec des arguments peu convaincants», s’énerve Jacqueline Badran, conseillère nationale du PS, sur le site de 20 Minutes. «Pour des dizaines de milliers de travailleurs indépendants, la décision est une débâcle, d’innombrables entreprises se dirigent tout droit vers la faillite. Et nous pourrons alors nous prononcer à nouveau en septembre sur la question de savoir s’ils recevront toujours une compensation pour les mois de juin à août comme promis initialement. C’est une mauvaise blague.»

Une question politique?

Cédric Wermuth a appelé en vain les députés à ne pas laisser tomber la population. Selon une dépêche de l’agence AWP, le Conseil fédéral peut très bien encore fournir une réponse. Traiter ou non ces deux motions cette semaine est avant tout une question politique, à ses yeux.

(TI)