Pierre & Vacances change de stratégie

Concentration sur «Vacances» plutôt que sur «Pierre», associée à la promotion immobilière.  
© Groupe Pierre & Vacances Center Parcs

Le modèle économique historique du groupe Pierre & Vacances réside dans le nom même de la marque. Par «Pierre», il faut comprendre promotion immobilière, et par «Vacances», exploitation touristique. «Désormais, nous nous concentrons plus sur l’aspect «’Vacances’ que sur l’aspect ‘Pierre’, puisque notre nouvel objectif, c’est d’avoir des vacanciers ravis, qui reviendront le plus souvent possible», lance Grégory Sion, directeur général de Pierre & Vacances, dans une interview accordée à L’Echo touristique.

Fini, donc, la mécanique de construction immobilière, qui permettait de réaliser une marge grâce à la revente à la découpe aux particuliers. «Dès que cela sera possible, nous privilégierons le modèle de l’asset-light, et plus particulièrement de la franchise ou du contract management, pour continuer de développer Pierre & Vacances», indique Grégory Sion.

2900 nouveaux logements

Un modèle économique calqué sur celui de l’hôtellerie et qui constitue une petite révolution pour le groupe fondé par Gérard Brémond. En effet, Pierre & Vacances ne construira plus. «L’idée, c’est de résoudre une équation économique qui fait gagner tout le monde: le client, parce qu’il est satisfait de son expérience, l’exploitant, qui voit son fonds de commerce prendre de la valeur, et nous, qui gagnons de l’argent via les conditions habituelles d’un modèle de franchise (commission, commercialisation, etc…).»

Avec cette nouvelle stratégie, Pierre & Vacances ambitionne de référencer 2900 nouveaux logements d’ici à 2026 (2000 en France et 900 en Espagne), installés dans 80 résidences, dont une quarantaine sous contrat de franchise. Car la marque ne ferme pas la porte à d’autres formes de partenariats avec les exploitants.

«Nous pourrons co-investir, si nécessaire, et si possible avec des partenaires institutionnels. Il y a encore une grosse partie du marché qui n’est pas prête à travailler avec le modèle de la franchise. Il faudra du temps, et de nombreux opérateurs nous demandent encore un loyer. Et nous ne nous l’interdisons pas: le développement ‘à bail’ intervient en complément de l’asset-light et permet, par exemple, de sécuriser de très beaux endroits», conclut Grégory Sion. (TI)