Selon Lets Travel, le Sri Lanka doit retrouver la place qu’il mérite

La situation sur place est redevenue normale et il n’y aucune raison objective de ne pas s’y rendre.
© Sri Lanka Tourism

Deux mois après les tragiques attentats d’avril dernier, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) levait sa restriction de voyage le 27 mai dernier. Certes, le pays traverse encore quelques tensions politiques car les différents partis enquêtent pour comprendre ce qui a permis à des cellules extrémistes de perpétrer de tels attentats. Mais la vie a repris son cours et la situation est redevenue calme dans tout le pays.

De retour du Sri Lanka où il effectue de très fréquents déplacements et s’appuie sur son propre bureau depuis 1995, Louis Siriwardena, fondateur et directeur de Lets Travel, entend aujourd’hui rassurer agents de voyages et clients.

Aucune crainte à avoir

«Comme c’est le cas dans tous les pays de l’océan Indien et d’Asie, les futures élections prévues à la fin de l’année risquent de provoquer certains remous à Colombo. De toute manière, nous avons toujours évité la capitale à l’arrivée de nos clients sur place, en raison d’un vieux problème d’engorgement routier. Notre message est clair: on peut se rendre sans crainte au Sri Lanka. Pour endiguer la baisse touristique actuelle, les hôteliers encouragent d’ailleurs les visiteurs à revenir dans le pays en proposant des tarifs promotionnels pour la saison d’été et l’automne prochain. Il n’y a donc pas de raison d’annuler ou de reporter son voyage au Sri Lanka», lance Louis Siriwardena. Lets Travel diffuse d’ailleurs des offres spéciales afin de relancer les flux touristiques et de regagner la confiance des consommateurs.

Les airlines ont joué le jeu, sauf une

Immédiatement après les attentats, les clients du spécialiste romand avaient la possibilité de reporter les séjours déjà réservés. La plupart en ont profité et ont déjà confirmé leur voyage à une date ultérieure. De nouvelles réservations sont aussi traitées par le TO romand. Louis Siriwardena tient aussi à saluer la réaction positive de plusieurs compagnies aériennes au lendemain des attentats, notamment Edelweis Air, Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways: toutes ont annulé sans frais les vols des clients qui devaient s’en aller immédiatement après les événements. «L’attitude d’Oman Air nous a en revanche profondément déçus: la compagnie n’est pas entrée en matière et a perçu 100% des frais d’annulation», explique Louis Siriwardena.

Globalement, le recul du Sri Lanka (environ 20% de la production globale du spécialiste) devrait se traduire, suite aux annulations sur l’ancienne Ceylan, par une baisse d’environ 5% du volume d’affaires annuel de Lets Travel, dont le portefeuille de destinations (Japon, océan Indien et Sud-Est asiatique) permet de compenser en grande partie le manque à gagner. (DS)