Sondage TI: l’aide aux cas de rigueur peine à être versée

La balle est dans le camp des cantons, qui ont détaillé les conditions requises à la fin de l’année mais accusent visiblement un retard de traitement.

Comme nul ne saurait l’ignorer, l’octroi d’une aide financière aux cas de rigueur est du ressort de chaque canton. La plupart des cantons romands, en avance par rapport au reste du pays, avaient défini à la fin de l’année écoulée les modalités précises prévues à cet effet.

Sous l’impulsion du «Clan des 7», composé des cinq Groupements cantonaux d’agences de voyages, de la Fédération suisse du voyage (FSV) et de TPA, les départements cantonaux de l’économie, responsables de l’octroi de l’aide aux cas de rigueur, ont entendu les agences mais ont aussi du pain sur planche depuis l’annonce faite mercredi dernier par le Conseil fédéral: les réglementations ne sont pas homogènes, le traitement prend du retard et d’autres secteurs d’activité sont venus s’ajouter à la liste des cas de rigueur. «Il ne nous reste qu’à espérer que les cantons traiteront en priorité les demandes déjà déposées par les entreprises considérées en automne comme des cas de rigueur», a commenté la FSV au lendemain de l’annonce fédérale.

Le sondage de TRAVEL INSIDE indique que près de 80% des agences de voyages ont demandé une aide étatique, mais que seules 13,9% d’entre elles l’ont déjà perçue. La fastidieuse procédure administrative explique à la fois le versement prévu pour ce mois-ci (52%) ou la demande de documents manquants (33%). Mais l’aide en question ne constituerait qu’un sursis permettant de joindre provisoirement les deux bouts: la moitié des participants estime l’aide suffisante pour 6 mois.

(DS)

Interview de Stéphane Jayet, vice-président de la FSV, dans TRAVEL INSIDE de jeudi.