Succession à la présidence de la FSV: quel papable?

Le retrait de Max E. Katz après neuf ans est connu de longue date. Un comité de recherche planche sur la recherche d’un successeur dont le nom sera dévoilé dans les documents de la prochaine assemblée générale.
Max E. Katz ©zVg/màd

Comme nul ne l’ignore, Max E. Katz ne se présentera pas pour un nouveau mandat à la présidence de la Fédération suisse du voyage (FSV). Après neuf ans de bons et loyaux services, il rendra son tablier lors l’assemblée 2021 le vendredi 19 novembre à Ras Al Khaimah.

Immédiatement après l’annonce faite en janvier dernier, une commission de recherche a été mise en place par la FSV. Elle se compose du président sortant Max E. Katz, du vice-président Stéphane Jayet et du membre du comité Roger Geissberger.  

La recherche d’un successeur au président charismatique fort apprécié par les professionnels romands et alémaniques n’est guère chose aisée. Le profil établi par la commission de recherche est clair: les candidats doivent avoir une forte personnalité doublée d’une bonne connaissance de l’industrie, une expérience de gestion et un large réseau politique.

Jamais la FSV n’a précisé si ce profil correspond à un parlementaire élu à Berne ou à un professionnel reconnu sur le marché suisse. Mais le choix reste de toute manière restreint. Depuis le printemps dernier, TRAVEL INSIDE a sondé plusieurs pistes au niveau politique: le PLR genevois Christian Lüscher qui entretient des relations étroites avec certains professionnels de la région, son homologue vaudoise Isabelle Moret et encore le président UDC du Conseil national, Andreas Aebi auraient peut-être le profil. Mais il n’est pas sûr du tout que l’un d’entre eux fasse l’unanimité à l’heure du vote.

De toute manière, la question cardinale reste la suivante: la FSV peut-elle oser une étiquette politique et rester de toute manière tributaire des élections fédérales? Le fait que le domaine Outgoing est et reste marginal au yeux de la Berne fédérale ne constitue-t-il pas un dangereux obstacle? 

Si rien ne filtrera jusqu’à l’envoi des documents aux membres inscrits à l’assemblée générale 2021, il semble que la commission de recherche soit sensible à ces deux arguments et plutôt favorable à un président issu du sérail. Par pure spéculation et en procédant par élimination (des personnalités connues dans la branche ont déjà annoncé clairement qu’elles ne sont pas candidates à la présidence de la FSV, par exemple Kurt Eberhard ou André Lüthi), force est de constater qu’un seul professionnel réunit toutes les conditions requises:

  • Martin Wittwer
Martin Wittwer, patron de TUI Suisse depuis 20 ans, «sur le gril» lors du Swiss Travel Day de 2019. Photo: Armin Grässl

 

CEO de TUI Suisse pendant de très longues années, Martin Wittwer a aussi siégé pendant 21 ans au comité de la FSV. Il connaît donc parfaitement le mode de fonctionnement de la Fédération et les dossiers chauds qui attendent la branche dans un futur très proche. En présidant la FSV, Martin Wittwer chapeautera la dynamique équipe du secrétariat central dirigé par Walter Kunz. Martin Wittwer semble donc le papable numéro un que la prochaine assemblée générale devrait élire à l’unanimité à Ras Al Khaimah. (DS)