Thomas Stirnimann: «Des ajustements sont prévus»

Le départ soudain de Kurt Eberhard, CEO d’Hotelplan Suisse, soulève de nombreuses questions. Éléments de réponses avec le CEO du groupe Hotelplan.
Depuis la gauche: Thomas Stirnimann, CEO Hotelplan Group, Kurt Eberhard, ex-CEO Hotelplan Suisse et Daniel Bühlmann, COO Hotelplan Suisse.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe: hier en fin de journée, Hotelplan Suisse a annoncé le départ immédiat de son CEO, Kurt Eberhard. Interrogé, Thomas Stirnimann, CEO du Hoteplan Group, nous livre les raisons et les prochaines étapes.

Il y a une semaine encore, Kurt Eberhard présentait les plans pour l’avenir d’Hotelplan Suisse lors d’une conférence de presse à Athènes. Une semaine plus tard, il s’en va. La décision a-t-elle été soudaine ou était-ce prévu?
Il n’y a pas de moment idéal pour une telle décision, mais cela n’a rien à voir avec Athènes. Bien entendu, ce n’est pas quelque chose de fait à la va-vite, mais un processus de plusieurs semaines et mois. Kurt Eberhard et moi sommes de bons collègues, mais nous n’étions plus d’accord.

Vous parlez de «divergences de vues sur l’orientation stratégique d’Hotelplan Suisse». Pourriez-vous être plus précis?
Oui, je le peux, mais je ne le souhaite pas. Cela révélerait beaucoup trop sur nos plans.

Autrement formulé: quelle est votre vision personnelle pour Hotelplan Suisse?
Là aussi, je ne donnerai pas de détail. Cependant, je vais être encore plus proche d’Hotelplan Suisse et, en collaboration avec le COO Daniel Bühlmann, ainsi que l’ensemble de la direction, m’entendre sur les prochaines activités. L’attention reste sur les besoins de la clientèle. Des ajustements et corrections sont prévus – mais rien de révolutionnaire.

On pourrait comprendre par-là que jusqu’ici, les besoins de la clientèle n’étaient pas pris en compte.
Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais il y a plusieurs façons de se concentrer sur les clients. Pour moi, cela implique que les clients ressentent directement et concrètement leurs besoins. Cela comprend l’efficacité, le prix, la disponibilité. Cela ne peut jamais être assez considéré et cela doit être notre crédo prioritaire. Les voyageurs sont les premiers clients, mais cela concerne aussi les agences de voyages.

Vous n’avez nommé aucun CEO par intérim, en revanche, Daniel Bühlmann est promu de CFO à COO. Pourquoi?
J’ai discuté de cette option avec Daniel Bühlmann et nous sommes arrivés à la conclusion que cela convenait pour l’ensemble de l’entreprise et les tâches en cours. Ce n’est pas le poste de CEO qui doit être mis en avant, mais les clients et les opérations. Daniel Bühlmann est impliqué et présent dans chaque dossier. La solution est également adaptée à court terme, nous pouvons ainsi continuer le travail sans interruption.

S’agit-il d’une solution permanente?
Qu’est-ce qui est permanent aujourd’hui… Non, c’est une solution intérimaire, mais quant à savoir si c’est pour six, douze ou dix-huit mois, je ne peux pas le dire. Nous ne ressentons aucune pression.

Vous vous êtes déjà séparé du CEO de la Holiday Home Division et la dirigez vous-mêmes. On pourrait vous reprocher de vous rattacher à tous les secteurs.
C’est tiré par les cheveux. La situation de la division Holiday Homes est toute autre et il s’agit là d’une refonte complète. J’y suis beaucoup plus actif au niveau des opérations que pour Hoteplan Suisse, où ce sera Daniel Bühlmann qui sera responsable. Mais certes, au final je suis responsable. Et si quelque chose ne va pas dans la bonne direction, je dois intervenir.

Donc pas de CEO d’Hotelplan Suisse pour le moment?
Non, pour le moment, Hotelplan Suisse n’a pas besoin d’un CEO. Il s’agit simplement d’une lettre: Daniel Bühlmann dirige en tant que COO. Et comme je l’ai déjà dit, nous ne ressentons aucune pression.

Comment se présentent les affaires d’Hotelplan Suisse pour cette année?
C’est ok, mais sans plus. L’année dernière était très bonne, à présent, c’est un peu plus difficile. Je tiens cependant à clairement souligner que cela n’a rien à voir avec le départ de Kurt Eberhard.