Egypte sur liste rouge: entre incompréhension et résilience en Suisse romande

La décision de l’OFSP a surpris Moon Valley, tandis que pour Trade Wings, c’est la résilience et la patience qui sont de mise.

Mercredi 21 avril dernier, l’OFSP annonçait avec surprise le placement de l’Égypte et du Mexique sur sa tristement célèbre «liste rouge» à compter du 3 mai prochain. La compagnie de vacances Edelweiss a annoncé vendredi dernier qu’elle programmerait un vol spécial au départ d’Hurghada la veille de l’entrée en vigueur de la nouvelle mouture de la liste, soit le 2 mai.

Vendredi dernier également, Daniel Dauwalder, porte-parole de l’OFSP, a indiqué à TRAVEL INSIDE que la décision se fondait sur deux articles de l’Ordonnance sur les mesures destinées à lutter contre le coronavirus (Covid-19) dans le domaine du transport international de voyageurs. L’un d’eux considère pour critère que «à plusieurs reprises au cours des 4 dernières semaines, des personnes infectées sont entrées en Suisse après avoir séjourné dans l’État ou la zone concernés.»

Pour Anouar Abdelzaher, directeur de Moon Valley, la décision de l’OFSP est incompréhensible. «Je ne sais pas comment des personnes infectées peuvent rentrer en Suisse puisque personne ne peut monter dans un avion en Egypte avec un test positif. Toute personne quittant l’Egypte doit faire un test PCR négatif 72 ou 48 heures avant le départ. Certes, il y a des cas dans plusieurs villes mais pour un pays de plus de cent mille habitants, ce n’est pas beaucoup.» Depuis que le test PCR est obligatoire pour entrer en Suisse, le TO ne déplore que deux cas positifs, déjà infectés en Suisse en novembre dernier.

Du côté de Trade Wings, Guillaume Winterstein se montre plus résilient et optimiste. «Pour ma part je pense que si l’OFSP a décidé cela c’est qu’ils détiennent des informations vérifiées et donc peu discutables. La priorité est la santé de nos concitoyens, je ne peux que saluer le très bon travail de nos autorités pour prévenir les risques liés à la Covid. Cependant il ne faut pas nier le fait qu’une décision de ce type ralentit passablement nos opérations mais nous devons accepter cela pour pouvoir à l’avenir travailler sereinement. Il faut faire preuve de fatalisme et résilience les belles années sont devant nous.»

Reste une question à laquelle nous n’avons eu pour l’heure aucune réponse: si la situation justifie de placer une destination sur liste rouge, notamment en raison de l’arrivée à plusieurs reprise de personnes infectées en Suisse en un mois, pourquoi attendre près de deux semaines pour agir?

(CD)