L’AVP interpelle Hôtellerie Suisse

L’association genevoise a écrit à l’association faîtière pour dénoncer l’absence de solidarité de certains établissements helvétiques.
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Alors que la crise frappe tous les secteurs de l’économie, l’association des Agences de Voyages Privées de Genève (AVP) dénonce la concurrence déloyale et l’absence de solidarité de la part de certains établissements de Suisse. «Dans cette période difficile, notre association d’agences AVP (Les Agences de Voyages Privées de Genève) a souhaité promouvoir le Tourisme en Suisse auprès de notre clientèle en mettant en avant des destinations reconnues», indique l’association dans un courrier co-signé d’Yvan Vasina (Delta Voyages), président, et de José Muro (Travelling 2000), en charge de la Commission hôtelière.

L’AVP a par conséquent relayé les offres des établissements et effectué un travail de communication au travers de ses différents canaux. Avec succès, puisque les membres de l’association ont reçu plusieurs demandes pour l’été dans différentes régions de Suisse. Mais elle a rapidement déchanté en constatant à plusieurs reprises que de nombreux hôtels proposaient soit des tarifs sans commission sur leur site (car réduits), soit reconnaissaient ne jamais verser de commissions aux agences de voyages.

Une pratique qui surprend lorsque l’on sait que la présence sur des portails de type Booking.com implique une commission généralement élevée. L’AVP déplore que ces établissements entretiennent ainsi une guerre entre les agences physiques et celles en ligne (OTA). «Quel message devons-nous retenir de cette manière de procéder? L’agence de voyages n’est-elle plus considérée à sa juste valeur comme un véritable partenaire des hôtels? Quel est notre intérêt de pousser l’hôtellerie suisse pour obtenir en fin de compte un manque total de considération?»

L’AVP indique que face à cette situation, elle se résout à ne plus proposer les établissements qui renoncent à verser une commission aux agences. «Nous considérerons que les hôtels en question n’ont pas besoin du réseau de revente et désirent fonctionner seuls.» L’association regrette que certains hôteliers n’aient pas la vision commerciale de solidarité et refusent de participer à un effort commun pourtant essentiel en ces temps difficiles.

(CD)