La compagnie aérienne portugaise subit de plein fouet les turbulences économiques du Venezuela et la crise du Brésil: l’année dernière, TAP Portugal a enregistré une perte nette globale de 99 millions d’euros, soit plus du double de celle-ci enregistrée l’année précédente (46 millions en 2014).
De fait, cette perte élevée résulte en premier lieu des mesures de consolidation devenues nécessaires au Venezuela en raison des turbulences économiques et qui ont dû être renforcées encore suite aux dévaluations successives de la monnaie vénézuélienne. A l’instar de nombreuses autres compagnies aériennes engagées à titre commercial au Venezuela, TAP Portugal doit faire face aux charges qui en découlent, indique TAP dans un communiqué.
Mais si l’on exclut la perte réalisée au Venezuela s’élevant à elle seule à 91,4 millions d’euros, une perte de seulement 7,6 millions d’euros subsiste, ce qui fait preuve d’un rétablissement évident de l’entreprise par rapport à l’année 2014.Les recettes réalisées en 2015 avoisinant les 2,4 milliards d’euros sont restées à peu près stables par rapport à l’année précédente.
Mais la dégradation du résultat annuel est aussi due à la crise économique et politique au Brésil, un pays de destination particulièrement important pour TAP Portugal, ainsi qu’au ralentissement de la reprise en Angola. Tous ces faits n’ont pas seulement conduit à une baisse du nombre de passagers, mais ils se sont répercutés également sur les prix des billets. Néanmoins, TAP Portugal a réussi à baisser ses frais généraux, qui sont passés de près de 2,34 milliards en 2014 à 2,27 milliards d’euros en 2015 ; ceci est dû à une forte rigueur budgétaire et à la baisse des prix du carburant.
En 2015, l’endettement de l’entreprise a diminué en passant de 1,062 milliard à 942 millions d’euros. Les remboursements réalisés constituent un premier succès dans le processus de capitalisation soutenu largement par le nouvel actionnaire majoritaire Atlantic Gateway, ajoute TAP.