Présenté le 22 octobre dernier à divers acteurs comme l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), l’Association internationale du transport aérien (IATA) et le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), le passeport AOK (Anticorps OK) est un passeport sanitaire qui devrait contribuer à la relance des voyages d’affaires et de tourisme.
Ce passeport numérique est développé par la start-up singapourienne AOK Pass, en collaboration avec SGS, la Chambre de commerce internationale, l’Organisation mondiale du tourisme, International SOS et l’Association internationale du transport aérien (IATA). Concrètement, les personnes ayant l’intention de voyager en avion vont se faire dépister dans une clinique. En cas de résultat négatif, l’AOK Pass permet l’accès aux aéroports.
Question administrative en suspend
Pour l’heure, quelques problèmes sont encore à régler, notamment au niveau administratif. Un passeport est un document délivré par une autorité nationale à ses citoyens, tandis qu’AOK Pass relève de l’initiative privée. «C’est tout le travail que nous faisons à présent pour le faire reconnaître par les aéroports et les Etats», explique Guy Escarfail, au quotidien Le Temps. La démarche implique donc une harmonisation des formalités entre les États, ce qui semble loin d’être acquis. A cela s’ajoute la nécessité de faire appel à un laboratoire ou une clinique, sans compter la question du délai des résultats.
Une solution déjà en test
Le Temps précise que quelque 170 aéroports s’apprêtent à reconnaître ce passeport sanitaire. Alitalia travaille sur un projet pilote sur ses liaisons Rome-New York, Rome-Abu Dhabi et Rome-Le Caire. Des aéroports de Paris, du Japon et des Etats-Unis pourraient également rejoindre le mouvement. Etihad Airways, la compagnie nationale d’Abu Dhabi, teste déjà le trajet Islamabad-Abu Dhabi avec tous les passagers munis d’AOK Pass.
(CD)
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