Les résultats annuels de Deutsche Bahn (DB) sont bons avec un résultat opérationnel positif et des chiffres dans le noir, c’est un autre écho qui résonne en termes d’image. La Cour fédérale des comptes allemande tire aujourd’hui la sonnette d’alarme, comme le rapportent divers portails spécialisés. Pour elle, Deutsche Bahn se trouve dans une situation de crise chronique qui nécessite des réformes fondamentales.
«Au cours des quatre années qui se sont écoulées depuis le dernier rapport de l’Office sur la DB, la situation s’est aggravée, avec un manque de fiabilité et une détérioration des finances.» Le constat est que pour les trajets longue distance, un service sur trois a subi du retard. «La situation économique de la DB continue de se détériorer. Les dettes sont passées de 10 milliards d’euros en 2016 à plus de 30 milliards d’euros aujourd’hui. La dette continue d’augmenter de 5 millions d’euros par jour.» Le rapport avertit que l’objectif de la DB de doubler le nombre de passagers d’ici 2030 est irréalisable.
Au cours de l’exercice 2023, les coûts énergétiques très élevés et l’augmentation considérable des prix d’achat pèseront lourdement sur la DB. Dans l’ensemble du secteur logistique, les taux de fret exceptionnellement élevés devraient en outre continuer à se normaliser. Levin Holle, directeur financier: «Dans un contexte difficile en 2023, nous devons veiller à ce que les coûts et les recettes de la DB soient dans un rapport supportable. Cela implique également des accords tarifaires raisonnables qui soient abordables pour l’entreprise.» L’objectif est de pouvoir continuer à réaliser les investissements urgents nécessaires pour augmenter les capacités et la ponctualité. Pour cela, il faudra augmenter la productivité.
En raison notamment de l’inflation élevée et des milliards investis en amont pour des améliorations supplémentaires de l’infrastructure, la DB s’attend à une perte opérationnelle d’environ un milliard d’euros pour l’exercice en cours. Le chiffre d’affaires du groupe (ajusté) devrait s’élever à plus de 56 milliards d’euros en 2023. Les investissements bruts devraient augmenter à plus de 18 milliards d’euros et les investissements nets à plus de 8,5 milliards d’euros. La dette financière nette augmentera probablement à plus de 33 milliards d’euros. Toutes les prévisions sont soumises à de grandes incertitudes en raison de l’évolution volatile des marchés.
(TI)
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