Booking Holdings, qui détient des marques très connues sur le web comme Booking.com, Kayak ou encore Open Table, prévoit une forte réduction de ses effectifs. Au total, ce sont près de 4000 emplois devraient être supprimés, soit environ 25% de son effectif mondial total (17’500). La pandémie et son impact sont bien entendu la raison invoquée. L’entreprise n’a toutefois pas communiqué de chiffre précis, les détails devant être annoncés en septembre.
Chez Global Data, société spécialisée dans les analyses, on estime que cela montre l’ampleur du défi qui attend les entreprises actives dans les voyages. Johanna Bonhill-Smith, Travel & Tourism Analyst, souligne que si 41% des voyageurs indiquent s’attendre à une réduction des voyages internationaux en 2020, c’est l’instabilité des règles qui génère un manque de confiance des consommateurs. «Et c’est le plus grand obstacle à la reprise des voyages.»
D’autres concurrents comme Airbnb et Trip Advisor ont déjà annoncé la suppression de près d’un quart de leurs effectifs. En avril dernier, Booking.com avait demandé l’aide de l’État et avait obtenu du gouvernement néerlandais près de 64,5 millions d’euros. Booking Holdings indique avoir «beaucoup fait pour sauver autant d’emplois que possible» et souligne que sans cette aide, la coupe serait bien plus grande.
Imprimer
