Une année de succès pour Easyjet

Au 30 septembre dernier, la low-cost enregistrait une hausse de 10.2% du nombre de passagers pour un taux d’occupation de 92,9%.
Johan Lundgren, CEO Easyjet © CD

L’année comptable d’Easyjet s’est achevée le 30 septembre dernier, mais les résultats n’ont été publiés que mercredi dernier. La low-cost a terminé sur un nombre record de passagers de 88,5 millions (+10,2%). Le taux d’occupation, également record, se monte à 92,9% (+ 0,3 point). «Ces chiffres sont le résultat d’un focus sur la proposition commerciale, de la stratégie d’implantation dans les aéroports principaux notamment à Berlin-Tegel, et de la conquête de nouvelles premières places dans sept aéroports» indique la compagnie dans un communiqué.

Chiffre d’affaires en hausse

L’activité est également remarquable avec un chiffre d’affaires de £5,898 millions, en hausse de 16.8%, et un revenu par siège en hausse de 6,4%, atteignant £61,94 (en hausse de 8,3% hors Berlin-Tegel). Le coût par siège hors carburant en hausse de 5,3%, à £43,43 (4,8% d’augmentation à taux de change constant1) principalement dû à l’expansion à Berlin-Tegel, au nombre de perturbations plus élevé que prévu et à l’inflation des frais de personnels navigants. Le bénéfice avant impôt pour l’année est de £578 millions, en hausse de £170 millions soit +41.4%. Le bénéfice par siège avant impôt a augmenté de 28,7 % atteignant £6,07 par siège.

L’acquisition partielle des opérations d’Air Berlin à Berlin-Tegel finalisée le 15 décembre pour un montant de €40 millions a permis à Easyjet d’occuper une forte position de numéro un au sein du troisième marché européen. Les pertes totales liées à l’acquisition d’un montant de £152 millions sont plus faibles qu’escomptées. Les pertes liées aux opérations d’un montant de £112 millions sont supérieures aux prévisions et contrebalancées par des plus faibles coûts d’intégration qu’anticipés, d’un montant de £40 millions. La migration des opérations est achevée avec plus de 20 Airbus Easyjet à Berlin-Tegel réalisant de bonnes performances de ponctualité et une marque de plus en plus forte sur le marché berlinois.

La confiance de mise pour la suite

Ces bons résultats permettent à la compagnie de voir l’avenir avec une certaine confiance: «Une trésorerie robuste et un bilan digne des meilleures notations d’investisseurs, doté d’une forte liquidité, offrent une base solide pour résister aux changements de l’industrie et une agilité pour investir dans de nouvelles opportunités.» Easyjet précise en outre que la couverture carburant permet d’amortir la hausse au cours des dix-huit prochains mois.

Pour le premier semestre, la croissance est estimée à 15% et pour l’année à 10%. La demande est là et les réservations pour l’été prochain seraient prometteuses, légèrement au-dessus de l’été 2018. «Sur une base de comparaison exacte, nous anticipons une baisse du revenu par siège à taux de change constant pour le premier semestre, qui est prévu dans la fourchette basse à moyenne à un chiffre, en accord avec les prévisions, et incluant l’effet d’annualisation des évènements favorables extraordinaires de l’année fiscale 2018, la dilution de Berlin et le glissement de Pâques au second semestre.»

Brexit et autres défis en vue

Easyjet continue par ailleurs de se préparer pour le Brexit, opérant via des compagnies aériennes au Royaume-Uni, en Suisse et en Autriche, afin de maintenant ses vols en Europe. Elle serait proche d’obtenir une majorité de membres de l’Espace économique européen (hors Royaume Uni) au sein de son actionnariat – actuellement à 47%.

Johan Lundgren, CEO d’Easyjet a précisé pour sa part: «Alors que les perturbations demeurent un challenge pour l’industrie nous investissons dans la résilience afin d’en limiter l’impact sur nos clients. Les réservations enregistrées sont solides avec plus de 50% de sièges vendus pour le premier semestre, en ligne avec l’année précédente. Nous sommes confiants quant à notre positionnement pour le futur et sommes concentrés sur les rendements à venir, les liquidités à long terme ainsi que la maximisation de notre bénéfice par siège».