«L’exercice en cours est pour l’heure réjouissant pour Croisi Europe»

Marine Mártin León est arrivée le 1er février dernier en qualité de cheffe d’agence à Lausanne et responsable commerciale pour la Suisse romande de Croisi Europe. Le point après trois mois d’activité.
Marine Mártin León: «Je suis confiante, car ce produit a toujours bien marché et il n'y a pas de raison que ça change.» ©DW
Avant Croisi Europe, Marine Mártin León a notamment travaillé presque cinq ans pour Cruise Center, à Neuchâtel, où elle a fonctionné comme accompagnatrice de groupes et également touché au marketing.
Autrement dit, elle en connaît un rayon sur les croisières: «J’ai tout testé, des bateaux de 10 passagers jusqu’à 6000! Et toujours préféré les unités plus petites. Il y a en effet moins d’attente et de complications pour embarquer. Idem pour entrer dans les ports et débarquer. De surcroît, on connaît assez vite le personnel, qui identifie en retour rapidement les besoins individuels. L’atmosphère est plus intimiste – il n’y a pas 8 salons bars – et l’on trouve facilement sa cabine! Et c’est d’autant plus sympa de partir entre amis qu’on ne doit jamais se chercher bien longtemps, sourit notre interlocutrice. Finalement, et pour peu que l’on voyage sur l’eau pour cette raison, seule l’offre en animations est plus étendue sur un paquebot.»
La professionnelle, qui estime que l’on choisit son navire un peu comme un hôtel, a toujours été convaincue par le produit Croisi Europe, «que je vendais avec beaucoup de facilité au Cruise Center. La formule désormais tout compris limite par ailleurs très fortement les réclamations», conclut-elle. 
(DW)

 

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Marine Mártin León, quel premier bilan tirez-vous?

On voit que la compagnie est bien implantée en Suisse romande, même s’il y a encore beaucoup de possibilités de développements à divers niveaux. Cela laisse une belle marge de progression.

Dans quels secteurs, précisément?

Les groupes notamment. L’objectif est de trouver de nouveaux partenaires, autocaristes et TOs par exemple, pour constituer des affrètements et/ou des contingents. Je pense à des réunions d’anciens élèves ou des séminaires, sorties d’entreprises, qui pourraient être développés et aussi d’ailleurs mis en place, pourquoi pas, par des individuels. À propos de cette dernière catégorie de clientèle, nous sommes sur un rythme de croisière.

Qu’est-ce qui vous a surprise à votre arrivée?

Les clients sont pour beaucoup des répétiteurs. Je le savais, mais j’ai vraiment eu la confirmation depuis ma prise de fonction qu’ils apprécient énormément le produit Croisi Europe et ont envie de continuer à l’expérimenter, de fleuve en fleuve.

La majorité des passagers affiche un âge respectable. Comment rajeunir la clientèle?

Grâce, entre autres, aux croisières familles avec animateurs dédiés agréés BAFA et aux excursions ad hoc organisées durant les périodes de vacances scolaires sur de nombreux fleuves: Douro, Guadalquivir, Rhin…

Il ne tient qu’à nous de nous renouveler, de nous diversifier, en mettant sur pied des événements, séminaires et repas de fin d’année destinés aux entreprises. Des pistes que je tiens vraiment à explorer.

Il y a peut-être aussi un travail à faire sur la perception générale du produit croisières fluviales, non?

Certainement. On pense parfois, à tort, qu’il est lent, car le voyage se déroule sur un fleuve à bord d’unités de taille modeste, comparativement aux bâtiments de plusieurs milliers de passagers sillonnant les mers et les océans, qui bénéficient, eux, d’une image beaucoup plus festive et dynamique, voire extravagante.

Pourtant, une croisière fluviale est tout sauf ennuyeuse: il y a de belles excursions, animation à bord. Il ne se passe pas une journée sans un apéritif, un jeu. C’est à nous de convaincre les jeunes de tous ces aspects. Et je suis bien placée pour en parler puisque j’ai 30 ans!

Comment a démarré 2024 pour Croisi Europe?

Actuellement, nous sommes en pleine saison du Douro. Et toutes ces croisières sont pleines. À la fois pour les individuels et les groupes. Les classiques que sont le Rhin, le Rhône et le Guadalquivir ne sont pas en reste non plus.

À ce propos, passablement de groupes formés par des agences de voyages et tour-opérateurs sont réservés chez nous. Une excellente nouvelle. Dans les produits phares, l’Afrique australe tire également bien son épingle du jeu. Idem pour le Mékong, et ce depuis plusieurs années.

Bref, l’exercice en cours, vu de Suisse et toutes catégories de passagers confondues, est réjouissant pour l’heure.

Et les suivants de même?

En effet, nous travaillons déjà avec anticipation sur les réveillons de la Saint-Sylvestre de 2025, 26 et même 27… Ça, c’est plutôt pour les groupes. Ainsi, ils peuvent choisir leurs bateaux et destinations favoris.

Des nouveautés?

Oui, l’année prochaine, un magnifique programme inédit en péniche sur les canaux belges.

Vous continuez en outre de proposer l’acheminement pour certaines croisières.

Absolument. C’est le cas pour la Gironde avec des vols directs au départ de Genève avec Easyjet. À noter que certains souhaitent rejoindre leur bateau avec FlixBus. Nous nous chargeons alors des réservations pour eux dans ce cas.

Au départ de Strasbourg, un bus est proposé pour des croisières sur le Rhin et jusqu’à Bordeaux aussi, pour la Gironde. Des opérations reconduites en 2025, mais c’est toujours un pari, car on ne sait jamais si le succès sera au rendez-vous, même si c’est très arrangeant pour les clients.

Didier Walzer