Swiss a lancé son vol sur Toronto

La compagnie répond à une forte demande en desservant la mégapole canadienne au départ de Zurich.
Haike Birlenbach (CCO), Corinne Genoud (Suisse Tourisme) et Lorenzo Stoll (Swiss World Cargo) lors de l'inauguration. ©màd

Célébrée le 10 mai dernier, l’ouverture de cette nouvelle liaison directe au départ de Zurich répond à une forte demande. Après des années sans ajouter de nouvelles destinations lointaines à son réseau, la compagnie élargit son panel: Washington DC, Séoul et maintenant Toronto.

«Le Canada est une terre d’immigration prisée des Suisses depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui, on compte 155’000 personnes d’origine suisse et 40’000 citoyens suisses au Canada, dont environ 8’000 détenant seulement la nationalité suisse», rappelle Lorenzo Stoll, à la tête de Swiss World Cargo. Par ailleurs, de nombreuses communautés – indienne en particulier – sont géographiquement visées par cette nouvelle liaison. Le fret (environ un tiers des revenus de la compagnie) touche aussi bien les secteurs de la pharma que ceux de l’alimentaire ou de la joaillerie.

Juste après avoir coupé le ruban traditionnel à la cérémonie d’ouverture, Heike Birlenbach, Chief Commercial Officer de Swiss, inscrit cet événement dans le contexte de la politique de l’entreprise, orientée vers une montée en gamme du produit et une attention soutenue aux enjeux environnementaux.

Pour la qualité des services, elle relève une baisse générale dans l’aviation post-pandémique. Elle y voit une chance à saisir: repositionner Swiss à un niveau correspondant à la réputation d’excellence du pays. Et de relever, sur le plateau-repas servi à bord de l’A330, des notes typiquement helvétiques et une attention portée aux détails qui font la différence.

L’autre engagement – écologique – amène la compagnie à soutenir toute initiative visant à réduire les émissions carbone. Cela va de l’attention constante portée à l’introduction de nouveaux carburants (testés notamment sur le court segment Genève- Zurich) à une réflexion sur les incontournables petits chocolats offerts avant l’atterrissage. Leurs emballages seront repensés. Comme quoi, rien n’est à négliger.

Visiter Toronto

La mégapole a longtemps été considérée comme le cœur économique et l’âme culturelle du Canada; un melting-pot cosmopolite qui conjugue héritage historique et passion pour l’innovation. En témoigne l’image d’une forêt de gratte-ciel poussant sur le terreau des vieux quartiers, sans pour autant en phagocyter les anciennes habitations, souvent préservées au pied des buildings (parfois même intégrées à leur structure).

On peut grimper à la terrasse de la CN Tower – 533 mètres, emblème de la ville – pour repérer les différents arrondissements. Il sera alors plus aisé de les explorer, si possible à pied, quand bien même les transports en commun s’avèrent efficaces.

Comme le ticket de la CN n’est pas donné, une alternative astucieuse: manger à l’excellent restaurant Aera (8, Spadina Ave.). Perché au 38e étage d’une tour, il prodigue une vue comparable.

Une mini-croisière sur le lac Ontario (vaste comme la moitié de la Suisse) offre aussi aux ‘instagrammeurs’ un photogénique panorama sur la ‘skyline’, qui rappelle celle de Manhattan. Autre façon – plaisante pour les enfants – de découvrir Toronto, mais à l’échelle lilliputienne: Little Canada, installation dédiée aux principaux sites du pays, reproduits en maquettes spectaculaires.

L’achat du CityPass peut être intéressant pour les entrées qu’il offre aux principales attractions. En revanche le bus Hop-on Hop-off s’étire dans un itinéraire un peu trop décentré.

Les guides recommandent les principaux musées – Royal Ontario et autre Art Gallery – pour leur architecture audacieuse et la richesse de leurs collections. Moins attendu: le Bata Museum, dédié à l’histoire de la chaussure et à quelques modèles-fétiches notamment portés par Marylin Monroe, Elton John ou Roger Federer.

Si Chinatown concentre sans surprise commerces et restaurants de l’Empire du Milieu, il est plus inattendu d’y découvrir une belle concentration de street-Art, surtout en s’aventurant dans les arrière-cours.

Cinq liaisons par semaine

La liaison Swiss vers Toronto est assurée cinq fois par semaine (pas de vol le lundis ni le mercredi) à bord d’un Airbus A330. Elle part de Zurich à 9h55 et arrive à Toronto à 13h00 (heure locale dans les deux cas). Le service correspondant en direction de la Suisse quitte Toronto à 16h25 et arrive à Zurich à 06h30 le lendemain

Bernard Pichon, Toronto