Dans son édition de ce jour, “La Liberté” consacre une pleine page à la bataille des classes au sein des compagnies aériennes. Swiss, par exemple, maintient et investit dans sa First Class; ce produit a en revanche du plomb dans l’aile chez d’autres airlines: modèle du passé, pas de rentabilité en raison des nombreux “upgrades” permettant d’écouler des miles, les critiques sont multiples et les passagers payant encore le prix fort sont de moins en moins nombreux.
Interrogé par le quotidien fribourgeois, Markus Binkert, CCO de Swiss, ne donne pas de chiffres sur la rentabilité des différentes classes. “Pouvoir proposer la première classe a une valeur sur le marché. La First Class rayonne sur toutes les autres classes”, répond Markus Binkert.
En termes de configuration de cabine, les airlines sont aussi toujours plus nombreuses à proposer un produit intermédiaire faisant défaut chez Swiss: la Premium Economy. Si Swiss y a renoncé jusqu’ici, ce n’est pas faute d’y avoir songé. “La question s’est posée lors de l’achat des Boeing 777. Mais nous avons décidé qu’il était trop tôt. Toutefois, l’aménagement a été conçu de telle manière que le jour où nous décidons de créer cette nouvelle division, cela devrait être possible très vite”, explique Markus Binkert, qui ajoute que la gestion des différentes catégories pose des problèmes particuliers aux petites comme Swiss. “Nous ne pouvons pas avoir des prestations sur certains vols et pas sur d’autres”, ajoute le CCO.
La prochaine étape pourrait être 2022: Swiss devra prendre des décisions stratégiques pour le réaménagement de ses quatorze Airbus A330. “2022 serait, en principe, un bon moment pour introduire la Premium Economy”, admet Markus Binkert. D’aucuns avancent que Swiss temporise car elle craint de perdre des clients Business Class, d’autres estiment au contraire que de nombreux passagers Eco, notamment des voyageurs d’affaires, s’y précipiteraient si Swiss lançait une Premium Economy.
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