VT Vacances: «Nous connaissons avec certitude l’origine de la rumeur!»

Depuis quelques semaines, des bruits de couloir parlant de supposées difficultés financières rencontrées par VT Vacances circulent dans le microcosme de la branche des voyages.
Stéphane Jayet. ©màd

Une telle rumeur peut occasionner de gros dégâts en termes d’image et, si elle était infondée, elle relèverait de la diffamation au sens pénal du terme. Le point avec Stéphane Jayet, codirecteur et coadministrateur de VT Vacances aux côtés de Vincent Beaud et de Sébastien Delgado.

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Stéphane Jayet, comment se porte VT Vacances au plan financier en cette année de reprise post-pandémique?

Nous avons bouclé l’exercice 2022 sur un léger bénéfice et nous nous en félicitons. Nous tenons, à fin juin, les objectifs 2023, actualisés après les malheureux problèmes opérationnels et politiques rencontrés par nos vols saisonniers initialement programmés au départ de La Chaux-de-Fonds. Nous avons relevé un phénomène d’attentisme en termes de réservations au mois de mai alors que juin et juillet correspondent tout à fait à nos attentes.

Mais à l’image de tous les acteurs sérieux de la branche, nous sommes vigilants en matière de contrôle des coûts en raison du respect des délais du remboursement du prêt Covid qui suit son cours.

Quel est selon vous le problème qui serait à l’origine de la rumeur faisant état de supposées difficultés financières?

Il s’agit d’un problème d’interprétation et de méconnaissance de la situation dû à une personne qui a véhiculé des informations totalement erronées lors d’un récent voyage d’étude, sans venir se renseigner à la source.

En toute transparence, nous sommes en renégociation ponctuelle avec le Fonds de garantie comme tout TO indépendant et classique.

Cette rumeur est donc sans fondement?

Oui.

Avez-vous une idée sur le ou les «lanceurs d’alerte»?

Oui, et même une idée très précise puisque la personne concernée nous l’a confirmé.

Pensez-vous prendre d’autres mesures à son égard?

Non, pas à ce stade. Mais si nous avions la confirmation que d’autres allégations mensongères et fantaisistes circulaient dans le marché B2B et B2C, nous pourrions l’envisager.

Est-il vrai que certains grands réseaux ont imposé un «stop sales» lorsque cette rumeur s’est répandue en Suisse romande? Est-ce encore le cas?

Oui, chez TUI en Suisse romande. Ce «stop sales» n’aura duré que quelques heures, sans conséquence sérieuse sur notre marche des affaires ni sur la relation commerciale de confiance que nous entretenons avec TUI depuis des décennies.

Le Fonds de garantie et/ou la Fédération suisse du voyage (FSV) ont-ils réagi concrètement face à cette situation?

Oui et de manière extrêmement rapide et très positive. Afin de dissiper tout malentendu et faire taire cette fausse rumeur, le directeur du Fonds de garantie, Marco Amos, et le président de la FSV, Martin Wittwer, se tiennent d’ailleurs à la disposition des adhérents et des membres si besoin est.

Très tardivement, l’aéroport de La Chaux-de-Fonds vous a contraint de basculer les opérations aériennes saisonnières à Berne/Belp. Cette décision liée à des contraintes technico-opérationnelles a-t-elle influencé négativement la marche des affaires de VT Vacances?

Bien entendu car la magie d’un vol au départ de La Chaux-de-Fonds a déjà séduit un très grand nombre de clients ces dernières années.

Nous éprouvons encore de la peine à accepter la gestion politique de ce dossier par les différents acteurs impliqués. Notre excellent partenariat de commercialisation et de distribution avec Croisitour subit également les effets collatéraux de cette décision incompréhensible, et nous ne pouvons que le regretter vivement.

Avez-vous dû prendre des mesures en termes d’effectifs suite à l’abandon des opérations à La Chaux-de-Fonds?

 Nous avons dû nous séparer de deux collègues compétentes et cela nous a beaucoup affectés. Malheureusement, c’était inévitable car nous avions perdu plus de 60% du revenu budgété sur ce segment.

Quel message adressez-vous aux partenaires et distributeurs qui sont peut-être déstabilisés par les informations négatives colportées depuis juin?

Par souci de bon sens, de ne pas hésiter à venir chercher l’information à la source. Je ne peux que me réjouir de poursuivre l’excellente collaboration que nous avons depuis des décennies avec nos fidèles partenaires. Et à ce propos, nous nous réjouissons de retrouver la grande famille du tourisme le 19 août lors de la relance de Fun & Beach après une pause de quatre ans.

(Dominique Sudan)