Boeing ne sort pas des turbulences

Enième problème pour le constructeur américain, cette fois-ci avec le nouveau gros-porteur B-777X.
Le B-777X est actuellement dans le collimateur des autorités. ©Boeing

Les problèmes s’accumulent pour Boeing. Après les graves dysfonctionnements déjà évoqués au mois de juillet – accès ici – ainsi qu’en mai – lien direct – en avril – détails ici – et en mars – développement ici -, le constructeur américain a suspendu les tests en vol de son nouveau gros porteur 777X après avoir constaté la défaillance d’une pièce reliant le moteur au corps de l’appareil.

Selon l’AFP, Boeing a identifié lors d’un contrôle de maintenance qu’un composant ne s’était pas comporté comme prévu. La pièce incriminée concerne le Boeing 777-9 et relie le moteur à la structure de l’avion. Les trois autres B-777-9 qui sont utilisés pour des tests sont actuellement en cours d’inspection – le nouveau Boeing 777X comprend trois versions, le 8, le 9 le tout cargo.

Le programme B-777X, présenté en novembre 2013, est le dernier-né de la famille du 777. Il a déjà été vendu à plus de 500 exemplaires mais il n’est toujours pas entré en opération commerciale. Il s’agira du plus grand biréacteur opérationnel au monde. L’Airbus A380 et le célèbre Boeing 747 Jumbo, deux gros-porteurs dont les lignes de production ont été stoppées, sont quant à eux équipés de quatre réacteurs.

L’entrée en service du B-777X était prévue en 2020, mais, à cause de problèmes pendant le processus de certification, elle est désormais programmée pour la fin 2025. En effet, l’appareil n’a toujours pas reçu le feu du régulateur américain de l’aviation civile (FAA – Federal Aviation Administration). Après avoir procédé préalablement à de très nombreux vols d’essais, Boeing a obtenu de démarrer, en juillet, des tests du 777-9 avec des représentants de la FAA.

Problèmes de sièges dans le cockpit des 787 Dreamliner

Par ailleurs, près de 900 modèles de Boeing 787 doivent être examinés sur ordre de la FAA. Cette dernière a exigé ces inspections à la suite d’un rapport signalant un mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine qui a entraîné une descente rapide d’un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie sud-américaine LATAM qui reliait Sydney à Auckland.

Une hôtesse aurait malencontreusement actionné un bouton dudit siège en livrant un plateau-repas dans le cockpit, ce qui avait entraîné l’incident provoquant des blessures plus ou moins importantes aux passagers dont la ceinture n’était pas attachée.

Depuis l’incident, quatre autres mouvements horizontaux non maîtrisés de sièges de pilote ou de copilote ont été rapportés à la FAA. Pour trois de ces cas, les leviers d’ajustement sur le siège étaient trop lâches. (DS)