Kingfisher Airlines n’a plus le droit de voler

Conséquence directe: 6’000 employés perdent leur emploi.

Les turbulences que traverse Kingfisher Airlines ne datent pas d’hier et elle s’était vu contrainte à ne plus opérer que sur le secteur domestique. A présent, l’autorité civile aérienne indienne, le «Directorate General of Civil Aviation» a retiré la licence d’opération de la compagnie de Vijay Mallya. Raison de cette décision: Kingfisher n’a pas été en mesure de fournir un plan stratégique pour un retour à la rentabilité. En outre, les dettes de la compagnie fondée en 2005 atteignent désormais $1,4 milliard.

Conséquence: les 6’000 employés se retrouvent à la rue – selon les médias indiens, ces derniers n’ont pas reçu de salaire depuis huit mois. C’est la raison pour laquelle une grande partie était entrée en grève depuis le 1er octobre dernier. La menace de licenciements n’a finalement plus eu d’effet sur les autorités. Cependant, Kingfisher n’est pas encore en faillite: la compagnie indique que le retrait de licence n’a qu’une valeur temporaire. Une seule certitude: l’ensemble de la flotte est cloué au sol jusqu’au 6 novembre prochain.

Le flou complet règne sur la manière dont la compagnie compte se tirer d’affaire. Un business plan ne fonctionne qu’avec l’aide d’investisseurs. Vijay Mallyan’a pas encore pu en trouver. A tel point que les besoins essentiels d’une compagnie aérienne comme le carburant, le paiement des fournisseurs et le règlement des taxes n’ont pu être satisfaits. Vijay Mallya lui-même a utilisé des chèques sans provision pour régler l’aéroport d’Hyderabad avec pour conséquence la menace d’un procès. Les crédits bancaires de 2011, qui donnent à 13 instituts financiers à 23% des parts de la compagnie sont déjà épuisés.

La dernière option de Vijay Mallya réside en des investisseurs étrangers. Récemment, les autorités indiennes ont accédé à sa demande d’autoriser une participation étrangère jusqu’à 49% dans une compagnie indienne. Selon Vijay Mallya, trois intéressés seraient sur les rangs. Ceux-ci devraient cependant injecter au moins $600 millions dans une compagnie qui n’opère pas.

Affaire à suivre.