Le personnel de Baboo se mobilise

Un ultimatum de dix jours a été donné pour entamer des négociations.

Selon diverses informations parues dans la presse quotidienne, le personnel de la compagnie aérienne Baboo a réagi face aux licenciements annoncés. Vendredi dernier, un délai de dix jours a été donné à la direction pour entamer des négociations.

«Les droits des employés n’ont pas été respectés dans le cadre d’un licenciement collectif. Il n’y a pas eu de procédure de consultation avec la direction», a expliqué le secrétaire du Syndicat des services publics (SSP), Yves Mugny, cité par le quotidien Le Temps. «Le personnel n’a eu accès à aucune information sur l’évolution de la compagnie et a été informée par la presse du rachat par Darwin. En outre, ses revendications n’ont pas été prises en considération et les critères de licenciement ne sont pas clairs».

Toujours selon le quotidien Le Temps, le personnel de Baboo a décidé en assemblée générale d’entamer une action à l’aéroport. Elle pourrait prendre la forme de débrayages, si des négociations avec la direction ne donnent pas de résultats dans les dix jours. Le personnel redoute également que d’autres licenciements aient lieu dans le cadre de la reprise de Baboo par la tessinoise Darwin Airlines.

Pour sa part, la direction de Baboo dément et affirme avoir procédé dans les règles et avec les moyens disponibles. «Les droits des employés ont été respectés tout au long de la procédure de licenciement. Yves Mugny n’a apporté aucune preuve d’un quelconque manquement de notre part», déclare Mark Darby, CEO, à TRAVEL INSIDE.

«La transaction avec Darwin est restée confidentielle jusqu’à la signature du MOU. Aucune communication publique n’a pu être faite tant que les deux parties n’étaient pas prêtes à diffuser un communiqué de presse. Le personnel de Baboo a été informé par e-mail avant ce communiqué de presse. Mais il y a eu une très grande spéculation médiatique sur l’accord avec Darwin au cours de ces deux derniers mois, par conséquent, cela n’a pas été une surprise pour le personnel.»

Mark Darby précise encore que la consultation avec le syndicat a été effectuée. «Une extension du délai a même été accordée à la demande du SSP.» Si les propositions faites par le syndicat n’ont pas été acceptée, c’est avant tout une question de moyens. «Nous ne pouvions accepter les propositions de SSP faites au nom des pilotes et du personnel navigant parce que la compagnie ne peut pas se le permettre. Nous n’avons pas les ressources financières pour fournir un plan social ou d’autres avantages complémentaires aux personnes licenciées.»

Quant à la transaction passée avec Darwin, elle ne devrait aucunement être influencée par des actions sociales, ainsi que le confirme Mark Darby.