Aux passagers de Suisse romande qui partaient de l’aéroport de Genève avec Easyjet pour rejoindre l’aéroport d’Orly et ensuite prendre une correspondance sur un vol Air France – notamment vers les DOM ou le Maghreb -, le choix deviendra moindre à partir de 2026. La compagnie Air France a en effet décidé de se retirer totalement de l’aéroport du sud parisien pour des raisons de rentabilité.
Le transporteur national français n’exploitait déjà plus qu’une poignée de vols. Soient quelques 270 fréquences hebdomadaires, essentiellement sur ses trois navettes Orly-Marseille, Orly-Nice et Orly-Toulouse. Lesquelles s’avèrent déficitaires selon la direction du transporteur français. Entre 2019 et 2023, le trafic sur les liaisons domestiques au départ d’Orly a de fait baissé de 40%, et même de 60% pour les allers-retours journée.
Air France offre aussi des vols quotidiens sur Alger, Casablanca, Tunis ainsi que Cayenne, Fort-de-France et Pointe-à-Pitre. La fréquence sur Cayenne est d’ailleurs transférée vers CDG à partir de l’horaire d’hiver.
Atout Transavia
Air France laisse en fait le champ libre à sa filiale low cost Transavia. Celle-ci a déjà récupéré une partie du réseau domestique de la compagnie depuis Orly, notamment vers Biarritz, Montpellier, Pau, Perpignan et Toulon. Ainsi qu’un réseau de lignes aériennes fortement tourné vers le bassin méditerranéen ou vers des destinations loisirs (comme Dublin, Lisbonne ou Prague). Au total, Transavia dessert près d’une centaine de destinations depuis Orly. Elle est déjà le premier transporteur de cette plate-forme, loin devant easyJet (21 destinations), Volotea (7 destinations) et Vueling (38 destinations).
Le retrait d’Air France sera progressif et fortement lié à la montée en puissance de Transavia. La compagnie s’est engagée à assurer 90% des liaisons vers Toulouse, Marseille et Nice ainsi que la desserte des Outre-mer depuis l’aéroport de Paris-Orly jusqu’en 2026. Air France va en parallèle renforcer les fréquences vers Toulouse, Marseille, Nice, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion au départ de CDG, afin de faciliter ainsi son réseau de correspondances.
(Luc Citrinot)
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