Air France-KLM sanctionne une TMC

Au terme d’un audit, le groupe aérien a décidé d’interdire à FCM France de vendre ses billets.
© Air France

Le portail français Déplacements Pros s’était déjà fait l’écho de soupçons émanant de la compagnie aérienne Air France envers des agences françaises. Lundi 13 décembre dernier, le site américain The Company Dime révélait que la première cible d’Air France est FCM France.

Le 1er décembre dernier, 3Mundi, filiale française de FCM Travel, aurait reçu un courrier d’Air France-KLM, l’avisant d’une sanction qui devrait entrer en vigueur dans six mois. A compter du 1er mai 2023, la TMC n’aura plus le droit de vendre des billets du groupe aérien.

Prétexte de transparence

Le reproche d’Air France porterait sur un manque de transparence de la TMC. Les frais d’agence ne seraient pas distingués du prix du billet. De son côté, Solenn Le Brazidec, directrice générale France de FCM Travel, indique être en contact permanent avec Air France, avec qui la TMC ne compte pas se fâcher.

«Nous sommes confiants quant à l’issue de nos échanges.» Elle se montre confiante dans le fait que «dans 6 mois, on sera toujours en mesure de distribuer des billets Air France-KLM.»

Une confiance que ne partage pas le groupe aérien, cité par Déplacements Pros: «Non: dans 6 mois leur plaque leur est retirée même s’ils se conforment dès demain à notre requête. Ces 6 mois sont accordés pour que les entreprises clientes puissent s’organiser.»

Un vrai bras de fer

Outre la sanction du retrait de l’autorisation de vente en cas d’irrégularité constatée lors d’un audit, Air France alerterait les clients, y compris non audités, de l’agence considérée fautive. Ainsi, selon un dirigeant d’une des autres TMC visées cité par Déplacements Pros, un important client public a lancé un audit sur la tarification AF de l’entreprise. «Visiblement, l’audit nous a été favorable, puisque non seulement nous avons conservé ce client mais encore a-t-il augmenté son budget de 15 millions d’euros.»

Cible et timing de choix?

Comme le relève Déplacements Pros, la cible choisie, FCM Travel, est suffisamment importante pour envoyer un signal fort aux TMC de moindre taille. En termes de timing, la limite de six mois permet de dépasser la date du 1er avril 2023. A compter de là, les TMC qui distribuent les billets via GDS et non NDC devront s’acquitter d’une surcharge.

(Business Traveltip)