La croissance d’Eurostar passera-t-elle par Thalys?

Gwendoline Cazenave, PDG de l’opérateur ferroviaire dès le 1er octobre, veut un tiers de passagers en plus en dix ans.
Eurostar, rame e320
© Eurostar

La nouvelle entité Eurostar-Thalys devrait augmenter le nombre de passagers d’un tiers d’ici dix ans. C’est ce que la future PDG, Gwendoline Cazenave, a annoncé il y a quelques semaines dans un communiqué. Le lendemain, la confusion était de mise alors qu’Eurostar annonçait une stratégie visant à se concentrer sur les routes principales entre Londres, Paris, Bruxelles et Amsterdam.

A l’heure actuelle, aucune date n’a été annoncée pour la reprise de la liaison saisonnière à destination de Marseille. Quant au projet de ligne en direction de Bordeaux, annoncé avant la pandémie, ou celui visant à s’attaquer au marché allemand, c’est le silence radio. Tout au plus, l’entreprise a-t-elle indiqué que le service entre Londres et Disneyland-Paris devrait disparaître en juin 2023.

Comment l’entreprise compte-elle concilier ces restrictions d’opération avec la capacité limitée aux gares de Londres St Pancras, Paris Nord et Amsterdam Centraal? La réponse apparaît dans une vidéo réalisée par Eurostar et Thalys dans laquelle la plus grande partie de l’expansion se fera par Thalys. En effet, les trains de Thalys sont vieux et pour l’heure, aucune commande n’a été passée pour répondre à l’expansion.

Les trains Thalys disposent d’une capacité d’accueil de 700 passagers, contre près de 900 pour les unités Siemens utilisées par Eurostar. Aussi, il n’est pas exclu que certains trains d’Eurostar soient affectés aux liaisons principales pour développer les services de Thalys.

Si la longueur des rames n’est pas la même -celles d’Eurostar sont plus longues-, aucun obstacle technique n’est à relever. En effet, les unités Siemens sont déjà autorisées à circuler sur la ligne principale de Thalys entre Amsterdam, Bruxelles et Paris. Leur exploitation est également envisageable en Allemagne, où Thalys opère à destination de Düsseldorf.

De prochains développements sont donc à attendre du côté de l’opérateur ferroviaire, même si l’avenir du rail ne semble pour l’heure pas plus sûr que celui de l’aérien.

(Business Traveltip)