Voyages d’affaires durables, mythe ou réalité?

Si 93% des entreprises européennes auraient adopté des programmes, plus de la moitié blâme les outils de réservation en ligne.
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Le Business Travel Show Europe a réalisé un sondage auprès de 289 responsables des voyages et des achats du monde entier (64% au Royaume-Uni, 22% en Europe, 14% dans le reste du monde). Selon ses résultats, 93% des entreprises ont désormais adopté un programme de voyage durable.

19% d’entre elles investissent également dans le SAF (carburant aviation durable) et le même nombre d’entreprises ont préféré l’avion au train dans leur programme. L’enquête a également révélé que 77% des entreprises n’établissent pas de budget carbone et n’en assurent pas le suivi.

Parmi ceux qui le font, 18% le gèrent par le biais de leur outil de réservation en ligne (OBT), mais plus de la moitié (57%) affirment que leur OBT ne dispose pas des fonctionnalités nécessaires. Enfin, 14% des entreprises n’ont tout simplement pas l’intention d’en établir un.

Le Business Travel Show Europe est le principal événement européen consacré aux voyages d’affaires. Il se tiendra les 28 et 29 juin à l’ExCeL de Londres. Le programme prévoit réunions, contenu et réseautage spécialement conçus pour les acheteurs de voyages d’affaires.

Parmi les 7% qui n’ont pas de politique de voyage durable, 33% accusent le coût, 22% le manque d’engagement de l’équipe de direction ou de la direction et 11% un OBT qui n’est pas configuré pour le budget ou la compensation carbone.

Le Business Travel Show Europe a également posé la question du degré de durabilité du programme de voyage. En comparant l’évolution annuelle des réponses, une baisse apparaît dans plusieurs domaines clés.

Ainsi, le nombre d’entreprises réduisant activement les déplacements internes est passé de 25% à 6%. Le fait de limiter le nombre de personnes voyageant pour une même réunion a baissée de 18% à 13%.

La compensation des émissions liées à l’aviation a chuté de 22% à 13%. Le choix de réduire les voyages inutiles est a baissé de 26% à 16%. L’étude relève cependant une hausse des activités considérées comme «plus douces».

Ainsi, 33% (contre 17%) se disent conscients de l’impact de leur programme de voyage sur les droits de l’homme et font des choix pour le limiter. 31% (contre 27%) offrent aux voyageurs des informations sur leur empreinte carbone.

26% (contre 12%) offrent aux employés un espace sûr pour discuter de l’impact des voyages sur leur bien-être.

(Business Traveltip)