Catch a Car roule branché à Bâle

Selon une étude EPF, la start-up aurait un effet bénéfique avec une réduction de l’utilisation de véhicule privé et donc des émissions de CO2.

Catch a Car passe à la vitesse supérieure concernant la mobilité électrique: après avoir introduit les premiers véhicules électriques au printemps, la start-up déploie 30 e-Golf à Bâle et met en place une combinaison unique en son genre en Suisse de car sharing sans stations fixes et de mobilité électrique. Les e-Golf, mises à disposition des membres à partir d’aujourd’hui, ont une meilleure efficacité énergétique que les véhicules traditionnels et n’occasionnent pas de nuisances sonores ni d’émissions de CO2. Bâle devient ainsi la première ville suisse avec une offre aussi vaste de car sharing électrique.

Catch a Car dispose à Bâle de conditions optimales, car le canton de Bâle-Ville et le fournisseur d’énergie IWB ont, en mai dernier, équipé des parkings publics de stations de charge, dans le cadre d’un projet-pilote. Des tests de ces véhicules seront possibles durant les «Driving Days». Par ailleurs une offre limitée dans le temps permet de bénéficier d’une inscription gratuite avec un crédit de trajet.

Dans le cadre de la mise en exploitation des e-Golf, Catch a Car publie également les résultats d’une étude de l’EPFZ. Depuis le lancement de l’offre en 2014, la start-up fait analyser l’utilisation du car sharing sans stations fixes et les répercussions de celui-ci sur le trafic urbain à Bâle. Les nouveaux résultats confirment les précédents: environ 6% des utilisateurs interrogés indiquent avoir réduit leur parc automobile grâce à Catch a Car. Si l’offre venait à ne plus exister, 11% achèteraient leur propre voiture, soit 3% de plus que lors de l’enquête précédente. Une extrapolation sur le nombre des utilisateurs révèle une réduction à Bâle de 500 véhicules privés.

De plus, en raison de la faible consommation de la flotte, les émissions de CO2 diminuent chaque année d’environ 175 tonnes. «Ce qui est également réjouissant, c’est que ce sont principalement des jeunes qui ont recours à notre service. Plus de la moitié des utilisateurs ont moins de 38 ans», précise René Maeder, CEO de Catch a Car. «Cela est non seulement le signe que Catch a Car correspond bien à l’esprit du temps mais aussi qu’un changement de mentalité s’opère au sein de la population: privilégier le car sharing sans stations fixes à un véhicule privé.»