Chili: les émeutes pèsent sur l’hôtellerie

Selon les chiffres publiés par STR, le taux d’occupation a enregistré un déclin significatif les deux dernières semaines d’octobre.
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Les plus fortes baisses interviennent le lendemain de l’introduction d’un couvre-feu par le gouvernement (le 20 octobre). Le taux d’occupation baisse alors de 10,5%. Le taux moyen (58,5%) est le plus bas jamais enregistré par STR pour un mois d’octobre. En comparaison annuelle, le 24 octobre a été la pire journée avec une baisse à 50,8%. En termes absolus, le taux d’occupation est descendu jusqu’à 30,3% le 30 octobre. 

Pour STR, ces résultats sont liés aux émeutes de Santiago. La capitale a connu onze jours consécutifs de baisse du taux d’occupation d’un montant à deux chiffres, le pire s’étant produit le 24 octobre avec -47,7%. Le taux d’occupation dans ce marché clé du pays est descendu jusqu’à 31,4% le 30 octobre.

“Santiago faisait déjà face à une année difficile avec une bonne quantité de nouveaux arrivages et une demande moindre de la part de l’Argentine voisine”, indique Patricia Boo, directrice régionale de STR pour l’Amérique centrale et du Sud. “La situation a été rendue encore plus difficile en raison de l’instabilité du pays. Heureusement, jusqu’à maintenant, les hôteliers ont réussi à maintenir les tarifs des chambres à un niveau stable afin de réduire l’impact sur les revenus par chambre disponible. Cette confiance dans les prix continuera d’être mise à l’épreuve avec une demande aussi faible sur le marché.”

Si la majeure partie du pays a connu une baisse, STR a identifié une exception avec la région de l’aéroport international de Santiago. Celle-ci a vu sa performance grimper à la fin du mois avec des taux d’occupation allant de 40,4% à 72,1% le 28 octobre. Pour Patricia Boo, cette croissance est due à l’éloignement de la région par rapport à la zone des émeutes, ainsi qu’en raison des interruptions des vols qui ont forcé les passagers à chercher un logement pour la nuit.