La saison estivale sous le signe de la croissance

Les TOs et agences de voyages membres de la Fédération suisse du voyage (FSV) tablent sur une embellie de l’ordre de 5 à 10%.
Walter Kunz, Directeur de la FSV, et STéphane Jayet, membre du comité, lors de la rencontre avec les médias romands. Photo: DS

Traditionnellement, la Fédération suisse du voyage (FSV) donnait chaque année rendez-vous aux médias romands à la veille du défunt salon Vacances organisé à Palexpo. La disparition de ce salon grand public n’a nullement incité la FSV à renoncer à cette discussion du début de l’année. C’est à Lausanne que Walter Kunz, Directeur de la FSV, et Stéphane Jayet, membre du comité, ont abordé les grandes lignes et les tendances de l’industrie touristique pour l’année en cours.

Pour l’été 2017, les principaux tour-opérateurs et agences de voyages helvétiques membres de la FSV s’attendent à une progression moyenne de leurs ventes de l’ordre de 5 à 10% comparativement à la période correspondante de l’an passé. “Il convient de préciser que l’on est face à un léger décalage dans la prise de décision en raison des vacances scolaires des fêtes de fin d’année qui ont duré jusqu’au début janvier”, précise Stéphane Jayet.

Privilégier l’Early Booking

D’une manière généralée, on assiste à un basculement vers l’ouest: les destinations tendanciellement les plus demandées sont l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre (en très forte croissance depuis deux ans), la Sardaigne, la Corse, la Scandinavie au sens large et, plus loin, le Canada, les Etats-Unis (l’avènement de Donald Trump ne joue pour l’heure aucun rôle) et l’Afrique du Sud. Les croisières tiennent également la corde. Popularité du produit et tarifs attractifs expliquent ce boom.

Le succès d’une destination dépend aussi de ses dessertes aériennes. Par exemple, les vols directs vers l’Islande ou le Costa Rica alimentent la demande. “En raison du succès attendu de certaines destinations estivales, je recommande des réservations anticipées”, souligne Walter Kunz. Surtout pour les îles Baléares et Canaries où un problème de sous-capacité aérienne et hôtelière pourrait se poser.

La Turquie, elle, s’effondre littéralement. Elle entraîne dans son sillage, même si la chute est moins brutale, la Tunisie. Le Maroc demeure stable. L’Egypte, avec ses différentes offres, balnéaires (et plongée), culturelles, de croisières, demeure à un niveau de demande relativement bas, mais elle pourrait augmenter ces prochains mois.

L’océan Indien (île Maurice, Réunion, Seychelles) est très sollicité par les Suisses. De nouvelles destinations, telles les îles du Cap-Vert, rencontrent un succès croissant, mais ne parviennent pas à compenser le volume de clients perdus sur la Turquie. Les voyages en Asie sont en plein essor en raison de la guerre tarifaire que se livrent les compagnies aériennes, notamment celles du Golfe. “Par conséquent, on peut passer une semaine en Thaïlande pour 1000 fr., vol compris”, explique Walter Kunz.

Les petites villes tirent leur épingle du jeu

Insécurité liée au terrorisme et heurts (géo-)politiques s’accordent mal avec le tourisme même si la croissance attendue des vacances estivales indique que nos compatriotes continuent et c’est heureux (d’avoir envie) de voyager. Ils choisissent simplement différemment leur destination en fonction de ces critères.