La Thaïlande pleure son roi

Bhumibol Adulyadej est mort hier à l’âge de 88 ans. Sa disparition aura-t-elle des effets sur l’industrie touristique?

Le roi Bhumibol est décédé hier après 70 ans de règne. Maîtrisant parfaitemenent la langue française, le souverain thaïlandais avait passé toute son enfance et sa jeunesse à Lausanne et était resté très lié à la capitale vaudoise et à la Suisse. Le défunt n’avait officiellement aucun pouvoir politique, mais était la figure suprême de l’intégration et incarnait la plus haute instance morale d’un pays qui le considérait comme un demi-dieu et le père de la nation. La dépouille du monarque décédé sera emmenée aujourd’hui de l’hôpital Siriraj au palais royal. S’ensuivra toute une série d’étapes rituelles dictée par la religion bouddiste.

La junte au pouvoir depuis mai 2014 a décrété un deuil national d’une année. Les conséquences directes sur la vie de tous les jours et l’industrie touristique ne sont pas vraiment connues. On sait que toutes festivités prévues dans le pays ont été annulées pour une période de 30 jours et que les activités de divertissement seront très réduites pendant un mois. Le Chef du gouvernement, Prayut Chan-o-cha, a toutefois précisé que l’économie et le commerce ne sont pas concernés.

Un rapide sondage mené auprès des spécialistes de l’Asie et des DMCs locales indique que le tourisme ne devrait être que peu touché par d’éventuelles restrictions. L’exploitation aérienne (Thai Airways, Bangkok Airways, Thai Air Asia, etc.) se poursuit normalement comme le montre le servive d’information online d’AOT (Airports of Thailand). A l’image d’autres nations appelant leurs ressortissants à se faire discrets et à adopter une attitude sobre, le DFAE a adapté ses recommandations de voyage portant sur la Thaïlande.