Le sauvetage de la Lufthansa grâce à une aide d’État est de nouveau sur le bon chemin. En vue de l’assemblée des actionnaires de ce jour, la compagnie aérienne a conclu un accord portant sur avec le syndicat du personnel de cabine UFO sur un plan de crise. Et l’actionnaire principal Heinz Hermann Thiele a apparemment renoncé à son opposition aux aides d’État, comme il l’a déclaré dans une interview au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung: “Je voterai pour la résolution proposée”. Le programme d’aide allemand devrait maintenant franchir l’obstacle lors de l’assemblée des actionnaires. Cela permettra également à Swiss de s’en sortir. Si l’aide d’État à la Lufthansa n’était pas accordée, celle de la Confédération à Swiss risquerait également de capoter.
Les concessions que Heinz Hermann Thiele a reçues pour son approbation ne sont pas tout à fait claires. Toutefois, il peut avoir obtenu le droit de préemption pour les actions que l’État allemand reprendrait si la compagnie aérienne ne pouvait pas rembourser les prêts de l’État. Heinz Hermann Thiele a également exigé avec insistance des mesures de restructuration.
Dans cette optique, Lufthansa et le syndicat UFO ont convenu d’un ensemble de mesures s’élevant à plus de 500 millions d’euros pour faire face à l’impact économique de la crise du coronavirus. Ces mesures comprennent notamment la suspension des augmentations de salaire, la réduction des heures de vol avec une réduction correspondante de la rémunération, et la réduction temporaire des cotisations au régime de retraite de l’entreprise. En outre, la compagnie aérienne et le personnel de cabine ont convenu de promouvoir les congés non payés, la réduction du temps de travail et la retraite anticipée.
Avec ce plan de crise, la compagnie aérienne peut éviter le licenciement de 22’000 membres du personnel de cabine pendant la période de crise, a déclaré Lufthansa dans un communiqué de presse. Les accords doivent encore être approuvés par les membres d’UFO. (TI)
Imprimer
