L’Allemagne place toute la Suisse sur liste rouge

La décision est un coup dur pour le tourisme en Suisse puisque le pays est l’un des principaux émetteurs.
Brandenburger Tor, Berlin

Dès samedi, les personnes qui se rendent en Allemagne en provenance de Suisse, mais également de Pologne et d’une grande partie de l’Autriche devront se soumettre à un isolement de 14 jours – celui-ci peut être raccourci en cas de test négatif.

Sept cantons frontaliers (Appenzell, Argovie, Bâle (ville et campagne), Jura, Schaffhouse, Soleure, St. Gall, Thurgovie et Zurich) jouissent cependant d’exceptions. Dans le Bade-Wurtemberg, les personnes en provenance de ces cantons bénéficient d’une exception générale à l’obligation de quarantaine et de dépistage si elles ne restent pas plus de 24 heures dans le pays. Les raisons des déplacements sont sans importance.

Les autorités allemandes ont indiqué que les frontières restent ouvertes, mais que des contrôles ponctuels seront mis en place aux postes douaniers. Désormais, toutes les zones frontalières de l’Allemagne (excepté le Danemark et la région de Carinthie en Autriche) sont sur la liste des zones à risque.

Coup dur pour le tourisme en Suisse

Cette décision va porter un coup dur au tourisme, car si la Suisse reste sur liste rouge, il y a fort à parier que les touristes d’Allemagne ne viendront pas. «On examine la situation à trois niveaux», a déclaré Markus Berger, porte-parole de Suisse Tourisme, interrogé par Keystone-ATS. «La première étape concerne évidemment la saison d’automne qui est en cours et nos hôtes germaniques qui doivent quitter immédiatement la Suisse ou qu’ils le feront dans les prochaines semaines», a-t-il expliqué.

Le second niveau concerne les deux prochains mois qui, selon Markus Berger, ne sont traditionnellement pas très importants et qui n’amènent que peu de clients étrangers dans le pays. Le troisième niveau est celui de la saison d’hiver pour Suisse Tourisme. Elle commence généralement après Noël pour les visiteurs étrangers. «Nous espérons que d’ici là, la situation sera redevenue normale», conclut Markus Berger.

(CD)