Le CEO de Swiss défend la liaison entre Genève et Zurich

Malgré les critiques de certains milieux écologistes, Dieter Vranckx souhaite impérativement relier la Suisse romande au hub zurichois de manière optimale.
Dieter Vranckx. ©Swiss

Swiss maintient le vol intérieur controversé entre Genève et Zurich, objet de critiques de certains mouvements écologistes qui y voient une charge inutile pour l’environnement: le CEO de la compagnie, Dieter Vranckx, affirme néanmoins vouloir maintenir les vols Genève-Zurich.

C’est ce qu’il a laissé entendre dans une interview accordée au Sonntagsblick, reprise en partie par le site Nau.ch. «Nous souhaitons relier de manière optimale la Suisse romande à notre réseau de lignes», a répondu le CEO belgo-suisse.

Plus de 635’000 passagers en 2019

Pour la Suisse romande, le lien direct avec le hub zurichois et le réseau intercontinental de Swiss est en effet d’une importance stratégique capitale. Avant la pandémie, 635’482 passagers avaient été enregistrés entre Genève et Zurich (plus 1,2% par rapport à l’année précédente).

Si l’on est encore relativement loin des chiffres de l’année 2029, la ligne Genève-Zurich a comptabilisé 383’280 passagers l’année passée, soit une croissance annuelle de 13,4%. Cette tendance à la hausse se maintient cette année: en février dernier, le volume de trafic entre Genève et Zurich s’est monté à 32’855 passagers, soit une progression de 19,2%.

Toujours sur le plan domestique, Dieter Vranckx a en outre expliqué que la ligne entre Lugano et Zurich serait également intéressante pour la compagnie aérienne. «Si des avions électriques étaient un jour disponibles, ce serait une ligne attrayante pour relier le Tessin à notre hub de Zurich.»

Voler doit avoir un prix

D’ici 2030, Swiss veut réduire de moitié ses émissions de CO2 par rapport à 2019. Et à l’horizon 2050, la filiale de Lufthansa entend réduire les émissions nettes à zéro.

En ce qui concerne les prix des billets d’avion, le CEO de Swiss s’est opposé à l’idée selon laquelle ils seraient devenus plus chers. Selon lui, les prix moyens en 2023 étaient inférieurs d’environ trois pour cent à ceux de 2022. «Swiss n’a jamais eu de prix bas, et il n’y en aura pas non plus à l’avenir. Voler doit avoir un prix pour que nous puissions financer les investissements dans de nouveaux avions et des technologies respectueuses de l’environnement.» (DS)