Le CEO de Swiss parle de retour aux bénéfices en 2023

Dieter Vranckx rappelle aussi l’importance de la base de Genève dans le réseau de la compagnie.
Dieter Vrancks, CEO. © Lufthansa Group

Le nouveau CEO de Swiss, Dieter Vranckx, est un grand optimiste: il s’attend à réaliser à nouveau des bénéfices à moyen terme. «Nous prévoyons une nouvelle normalité en 2023, ce qui signifie être à nouveau rentable et pouvoir investir, par exemple pour acheter de nouveaux avions», déclare Dieter Vranckx dans une interview accordée à la Handelszeitung.

Mais il a ajouté qu’il était également clair que «Swiss ne deviendra pas plus grande, mais plus petite. La demande est moins forte, y compris pour les voyages d’affaires. Nous prévoyons par exemple une baisse de 25 à 30% du nombre de voyageurs d’affaires en 2023.»

Swiss va désormais s’orienter davantage sur le trafic de loisirs, a déclaré le CEO. «Le segment des loisirs jouera un rôle important pour nous en été. Nous proposerons plus d’une centaine de destinations au départ de Zurich et de Genève.» Mais de nouvelles réductions de personnel et de flotte sont apparemment prévues dans les mois à venir, malgré l’optimisme de base: «Notre communication sera faite avant la fin du deuxième trimestre», annonce-t-il. Des signes qui ne semblent pas très bons.

Swiss vole en dessous de ses prévisions

Depuis le début de l’année, la compagnie vole en-deçà de son plan initial, qui prévoit pour l’année 50% du volume pré-pandémique: «Le premier trimestre a été difficile. Nous avions environ 20% de capacité sur le marché par rapport au même trimestre de l’année dernière.»

Pour l’été, Dieter Vranckx s’attend à davantage. «Nous prévoyons 60 à 65% de notre capacité d’avant la crise. Mais ce planning est sous pression car le premier trimestre n’a pas évolué comme nous l’avions prévu. Et le mois prochain s’annonce également difficile.»

Pour l’année 2020, Swiss avait enregistré sa première perte en 15 ans, soit un déficit de CHF 654 millions, contre un bénéfice record de CHF 578 millions en 2019. Néanmoins, Dieter Vranckx s’est montré optimiste lors de la présentation de ces chiffres début mars: «Nous allons bien traverser l’année en termes de liquidités.»

La base de Genève reste importante

Malgré la crise, le CEO adresse aussi un message positif à la Suisse romande: «Genève fait partie de notre marché domestique et continuera à jouer un rôle important, non seulement comme propre point de départ pour la Suisse romande, mais aussi, bien sûr, comme apport vers Zurich, étant donné que nous ne pouvons pas offrir autant de liaisons directes à Genève qu’à partir de notre hub.»

(TI)