Le Conseil national pour une prolongation de l’aide aux indépendants

147 voix contre 35 se sont exprimées en faveur d’une motion de l’UDC pour une prolongation des indemnités pour pertes de gain.
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© Parlamentsdienste 3003 Bern/Béatrice Devènes

Hier, mardi 7 septembre 2020, le Conseil national a abordé le cas des indépendants touchés directement ou indirectement par la crise du coronavirus. Une motion de l’UDC proposant la possibilité de toucher plus longtemps des indemnités pour pertes de gain a été soutenue par 147 voix contre 35.

La mesure vise aussi bien les forains, les marchands ambulants, le secteur de l’événementiel et du tourisme. «Les indemnités doivent donc être prolongées tant que les restrictions seront maintenues», peut-on lire dans un communiqué émanant de l’ATS.

Si Albert Rösti (UDC/BE) s’est exprimé au sujet des stades et salles de concert, Pierre-Yves Maillard (PS/VD) a directement fait référence au secteur des voyages en soulignant: «Il ne suffit pas de dire qu’on a le droit de voyager pour que les gens voyagent». Melanie Mettler (PVL/BE) a pour sa part relevé: «Nous avons créé une loi spéciale pour soutenir l’aviation, pourquoi ne pas soutenir les petites structures».

Chômage partiel pour les petits patrons

Une prolongation des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail pour les petits patrons d’entreprise d’importance régionale est à l’étude, a rappelé Guy Parmelin, ministre de l’économie. Il s’est toutefois opposé à une extension de l’aide aux personnes qui occupent une position similaire à un employeur ainsi que pour leurs conjoints qui travaillent dans l’entreprise. Une telle aide coûterait 100 millions par mois.

Guy Parmelin a rappelé que l’assurance-chômage doit empêcher les licenciements. Et ces personnes ne risquent pas de perdre leur emploi. Elles ont par ailleurs d’autres sources de revenus. Les indemnités pour réduction de l’horaire de travail s’adressent aux salariés qui risquent d’être licenciés. Elles n’ont pas pour but d’assurer l’existence de l’entreprise en couvrant les bénéfices ou les pertes.

Concernant les apprentis, Guy Parmelin a rappelé que la loi Covid-19 prévoit une indemnité pour les formateurs. Les entreprises pourront donc garder les apprentis.

Par ailleurs, le Conseil fédéral a déjà prolongé la durée maximale d’indemnisation en cas de réduction de l’horaire de travail afin d’éviter que des chômeurs n’arrivent en fin de droit durant la crise du coronavirus. Ces travailleurs ne doivent pas se faire de soucis. Les indemnités versées entre le 1er mars et le 31 août ne seront pas comptabilisées dans la durée légale à laquelle ils ont droit.

(CD)