Le conseiller d’Etat Mauro Poggia remet en question la quarantaine au retour

Selon lui, les zones dites à risque sont souvent moins à risque que la région de Suisse d’où viennent les gens.
Photo: twnews.ch

La fameuse «liste rouge» de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) donne des cheveux gris à tous les acteurs du secteur touristique. Unanime, la branche des voyages estime que la quarantaine obligatoire au retour de zones classées à risque met de facto à l’arrêt les déplacements à l’étranger. En lieu et place de celle-ci, chacun prône des tests au retour, à l’image de la Task Force de la branche très active sur ce dossier.

A Genève, le conseiller d’Etat Mauro Poggia remet également en question la quarantaine: «Les quarantaines pour les personnes qui reviennent de régions à risque n’ont pas un bénéfice suffisant pour être maintenues. On se rend compte que souvent, ces zones à risque sont moins à risque que la région de Suisse d’où viennent ces personnes», a-t-il déclaré sur la RTS, comme l’indique le quotidien fribourgeois La Liberté dans son édition d’aujourd’hui.

Les travailleurs frontaliers actifs sur le marché genevois et qui sont allés en zone rouge en France échappent à la quarantaine, alors qu’un Genevois y est soumis à son retour de plusieurs régions de l’Hexagone, ce qui accroît le mécontentement. Selon l’état de la situation à Genève, seule une toute petite partie, voire une infime proportion des personnes placées en quarantaine, développe la maladie.

Dans le canton de Neuchâtel où 330 personnes ont été mises en quarantaine au retour d’une région à risque (état au 8 octobre), le médecin cantonal, Claude-François Robert, préconise lui aussi un allégement de cette contrainte qui ne peut pas être levée par un test PCR: «Toutes les mesures permettant de briser les chaînes de transmission sont utiles, notamment en ce qui concerne les gens vivant sous un même toit. Mais il est vrai que les quarantaines en cas de voyage dans une zone à risque sont peu efficientes.» (DS)