Le tourisme reste vital pour la Polynésie

En 2022, les dépenses des visiteurs étrangers ont été cinq fois supérieures au montant des exportations. L’année 2023 est marquée par un retour en force des visiteurs et pourrait battre un record de fréquentation.
©TimMckenna/Tahitiflyshoot

Le tourisme est vital pour l’économie polynésienne. La dernière étude de l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF) le rappelle. Les 219’000 touristes non-résidents ayant visité le territoire d’outre-mer en 2022 ont dépensé 645 millions d’euros indique L’Echo touristique, tandis que la valeur des exportations a atteint les 125,7 millions d’euros la même année.

La pandémie puis la fermeture des frontières avaient plongé le tourisme, premier secteur économique local, dans une grave crise entre 2019 et 2021. Les dépenses des touristes internationaux ont toutefois retrouvé en 2022 leur niveau d’avant crise et le secteur a renforcé sa position de branche la plus importante du commerce extérieur polynésien. «Avec le transport aérien international, il représente plus de 70% des exportations de biens et services réalisées en 2022 pour contribuer, ensemble et directement, à 8% du PIB en Polynésie française», souligne l’ISPF.

Vers un record de fréquentation

Les marchés nord-américain et français représentent à eux deux 80% des touristes venus en Polynésie en 2022. Un tourisme y reste haut de gamme, avec de nombreux hôtels 5 étoiles et bateaux de croisière, même s’ils coexistent avec l’hébergement en pensions de famille, et exige tout de même un certain budget.

Selon les premiers chiffres de 2023, la fréquentation touristique devrait être encore supérieure à 2022 et pourrait dépasser le record de 2019 et ses 236’000 visiteurs.

Le marché touristique polynésien a profité d’un fort rebond après la crise, renforcé par de nouvelles dessertes internationales. Le nouveau président de la collectivité, Moetai Brotherson, a d’ailleurs pour ambition d’attirer d’ici une décennie 600’000 touristes par an. Un objectif qui nécessitera d’augmenter de manière importante l’offre hôtelière et de mieux la répartir sur les 118 îles polynésiennes. Actuellement, les touristes se concentrent en majorité sur Bora Bora, Moorea et Tahiti. (TI)