Nouvelle taxe touristique à Bali dès 2024

Cette taxe s’appliquant aux visiteurs étrangers devra être payée en ligne.

Bali cherche depuis quelques temps à réduire son attrait pour un tourisme de masse, plutôt bas de gamme. Un virage pris par les autorités face à un déferlement d’incivilités et de comportements douteux de nombreux touristes étrangers dans cette île indonésienne, première destination touristique du pays.

Nouvelle campagne de sensibilisation.

Avec 6,3 millions de touristes internationaux en 2019, Bali représentait plus de 39% de toutes les arrivées en Indonésie. En 2022, après la réouverture suite à la pandémie, Bali a accueilli 2,15 millions de touristes internationaux. Soit 36,5% de part de marché au sein de l’Indonésie. Les autorités touristiques balinaises s’attendent à atteindre un nombre total de 4,5 millions de visiteurs internationaux cette année.

Mais les incivilités de certaines catégories de touristes se traduisent aussi par un tour de vis des autorités, avec un objectif clair de limiter les indésirables après une série d’incidents. Outre des restrictions imposées pour louer des scooters/motos, uniquement par le biais d’agences de location avec licence, le Gouverneur de Bali a également édicté en juin une interdiction pour toute activité en montagnes (trekking, hiking ou escalade) en raison de la dégradation de l’environnement. Cette restriction s’impose également aux touristes domestiques.

Visa plus cher et quota de visiteurs à l’étude

La province envisage d’augmenter le prix du visa d’entrée en Indonésie pour toute personne se rendant à Bali et d’introduire un quota annuel de visiteurs avec des preuves de fonds suffisants. La réflexion se poursuit sur ces deux pistes mais rien n’a encore été décidé.

En revanche, Wayan Koster, le Gouverneur de Bali, a annoncé l’introduction d’une nouvelle taxe tourisme en 2024. Il en coûtera 150’000 roupies indonésiennes (équivalent à CHF 9) à tout visiteur étranger arrivant à Bali directement ou indirectement. Selon le Gouverneur, cette taxe servira à améliorer les infrastructures liées au tourisme. Mais elle ne devrait guère faire baisser la fréquentation de l’île. C’est ce que reconnaît le Gouverneur, qui espère bien attirer toujours les touristes – de fait, la principale source économique de l’île.

(Luc Citrinot, Bangkok)