Du 9 au 24 août, la FSV a mené l’enquête auprès de ses membres dans le cadre d’un «Baromètre des tendances FSV 2023». La méthode du sondage proposait cinq propositions de réponses par question, avec la possibilité pour le participant de leur attribuer 1 à 5 étoiles.
Des questions pourtant d’actualité
Les questions portaient sur les plus grands défis auxquels l’outgoing est confronté (crises/guerres, inflation, fiabilité des airlines, aéroports, durabilité, pénurie de main-d’œuvre), sur les plus grandes opportunités (besoin rattrapage, numérisation, compétence professionnelle, voyages durables, voyages de qualité supérieure), sur les domaines dans lesquels la branche doit agir en priorité (durabilité, possibilités de carrière/de formation continue, numérisation/la technologie, structure des salaires, structure des tarifs/des taxes), sur l’image de la branche, sur les segments dans lesquels l’agence participant au sondage est spécialisée, sur l’aspect le plus important pour les clients lorsqu’ils réservent un voyage et sur la manière dont influe la durabilité sur le comportement des clients en matière de réservation.
Malgré le laps de temps très court que nécessitait la participation au sondage, la Suisse romande a brillé par son absence: avec un taux de participation de 1,03% sur un total de 211 participants, seules deux agences membres de la FSV ont finalement répondu à l’enquête… Au contraire, la région Zurich/Schaffhouse (30,41%) et la Suisse centrale (38,66%) réunissent plus des deux tiers des participants.
La parole à quatre présidents
Comment expliquer une participation aussi faible? En Suisse romande, les Groupements cantonaux d’agences de voyages sont tous très proches de leurs membres en matière de communication, quel que soit le thème. Tel est le cas à Genève où le président Olivier Emch est très actif auprès de ses membres et communique toutes les informations les plus importantes. Ce qui n’empêche pas le président genevois de déplorer le faible nombre de réponses romandes et d’encourager les membres romands à se montrer plus actifs en termes de participation.
A Fribourg, le président David Léchot éprouve des difficultés à répondre à la question: «Il est difficile d’y répondre. Je pense que l’augmentation du travail dans chaque agence explique cela. Tous nos membres ont reçu directement ledit sondage comme les informations de première main de la FSV.» Dès lors, ne conviendrait-il pas que chaque employé d’un membre de la FSV reçoive ces informations, et pas uniquement le chef d’agence ou patron d’entreprise? «Pourquoi pas, mais selon les questions, ces derniers n’ont pas forcément accès à toutes les données pour pouvoir répondre», estime David Léchot.
Du côté du Groupement vaudois, le président Vincent Beaud rappelle que «par le passé, les employés de certains grands groupes avaient apparemment une obligation de participation, avec rappel et soutien du Controlling et des RH pour obtenir des données fiables. Cette année, chacun était libre de participer. Mais tous les membres affiliés à la FSV reçoivent de telles informations et restent libres de participer ou non à un tel sondage.»
Quant à la possibilité d’abonner chaque employé à la Newsletter de la FSV, Vincent Beaud est catégorique: «No way! Les collaborateurs ne lisent déjà pas tous les E-mails essentiels de l’interne! Ils en reçoivent un si grand nombre qu’ils ne lisent que ce qui les intéressent!»
Figurant parmi les participants au sondage, Dominique Evéquoz, président du Groupement valaisan, n’a pas non plus d’explications face à cette participation extrêmement faible, voire nulle: «Je n’ai pas vraiment d’explications. La période du sondage a coïncidé avec la rentrée scolaire et la reprise des activités dans les agences. Nous avons aussi du personnel en vacances et donc peut-être moins de temps à consacrer à des sondages. Tous nos membres actifs sont aussi membres de la FSV et nous les encourageons à s’abonner à la Newsletter de cette dernière. Nous relayons quelque fois des informations plus pertinentes nous concernant directement telle que l’invitation à l’Event romand par exemple, mais je ne l’ai pas fait concernant le sondage en question. Par ailleurs, il me semble que chacun, pour autant que l’agence soit membres de la FSV, peut individuellement s’inscrire à la Newsletter. Cependant s’agissant de sondage sur la marche des affaires et autres, il me semble de toute façon que seule la direction soit habilitée à répondre».
Quant aux tendances romandes, il est difficile de se prononcer pour les membres n’ayant pas répondu au sondage. «Il aurait par contre été intéressant de connaître ces tendances pour la Suisse romande. Je pense donc qu’à l’avenir, un rappel spécifique auprès des agences romandes serait pertinent. Par contre, il serait également bien de bénéficier de résultats différenciés selon les régions de Suisse, mais pour cela il faut évidemment des retours de ces mêmes régions», conclut Dominique Evéquoz.
(Dominique Sudan)
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