«Together»: nouveau spectacle de Pixar à Disneyland Paris

«Together», à la recherche de la partition perdue, permet à Disneyland Paris de franchit une nouvelle étape dans le grand spectacle.
Carmen Lleo Badal (ambassadrice de Disneyland Paris 2022-2023), les réalisateurs français de Together Matthieu Robin et Arnaud Feredj et la productrice Astrid Gomez. ©DW

Avec cette aventure musicale créée tout exprès pour Disneyland Paris, et présentée depuis la mi-juillet au Studio Theater des Walt Disney Studios, le célèbre (double) parc d’attractions de Marne-la-Vallée franchit une étape supplémentaire dans le grand spectacle, qui frise presque l’irrationnel.

Dans la chambre de Charlie, toutes les feuilles de la partition indispensable à sa participation au concert de fin d’année, se sont envolées par la fenêtre ouverte. C’est d’autant plus embêtant qu’elle en est le chef d’orchestre… Pendant qu’elle dort, ses jouets – issus de l’univers Pixar, soit Woody le cowboy, Buzz l’Eclair et compagnie – vont s’animer pour partir à leur recherche durant la nuit.

L’occasion de convoquer, rassembler autour d’un objectif commun, une galerie d’autres célébrités au rang desquelles le poisson Nemo, Jacques Sullivan et Bob Razowski de Monstres et Cie, Coco et les héros du film Là-Haut. Message: ensemble – le titre en français de ce divertissement de haute volée –, on est plus fort pour atteindre son but.

Prouesse artistique

Force est de constater, une nouvelle fois, que les metteurs en scène (les Français Matthieu Robin, Arnaud Feredj, auxquels il convient d’ajouter la productrice Astrid Gomez), ont réalisé une véritable prouesse artistique, bluffante de bout en bout.

D’abord, c’est un orchestre en direct qui accompagne l’œuvre dans sa totalité. Ensuite, un déferlement continu d’effets spéciaux, de personnages réels et/ou fictifs s’entremêlent dans une aventure ébouriffante qui scotche les spectateurs à leur fauteuil.

Navigation permanente entre réalité et fiction 

C’est vite vu, on ne sait jamais vraiment ce qui est de l’ordre du décor ou des images de synthèse sur des panneaux LED, y compris sur le sol, et les réalisateurs jouent en outre à merveille de la profondeur de la scène, qui devient le terrain d’expérimentation de tous les possibles.

Un spectacle qui assure un maximum d’immersion au spectateur. ©Disney

S’y ajoutent une pléthore de figurants vêtus de splendides costumes aux couleurs chatoyantes et une dimension interactive, qui permet au public de ressentir le vent lorsque Together prend de la hauteur et sillonne le ciel, ainsi que l’eau quand il plonge dans les tréfonds de l’océan. Pour repousser pareillement l’imaginaire dans ses retranchements, une synchronisation parfaite est de mise. Et c’est le cas.

Résultat, une trentaine de minutes hors du temps, empreintes d’émotion(s), où l’on est complètement aspiré par la magie de ce véritable événement. En quittant la salle, les yeux et la tête sont remplis d’étoiles. Un sentiment qui perdure bien au-delà de la vision du spectacle. Et c’est presque le plus impressionnant.

(Didier Walzer, Marne-la-Vallée

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Dans l’œil de Mickey

Technologie. Le ciné-concert Together bénéficie des innovations technologiques les plus récentes, qui ne manqueront pas de surprendre le public. Elles sont utilisées sur l’intégralité de l’espace scénique.

Classiques. Ce type de spectacles sont devenus des classiques de Disneyland Paris, qui reçoivent régulièrement des prix dans les concours réputés de la spécialité.

Processus de répétition inédits. Le show est tellement innovant qu’il a fallu inventer des processus de répétition propres. Les danseurs ont ainsi dû apprendre une autre manière de travailler.

Un semestre de préparation. Six mois ont été nécessaires pour concevoir Together et 150 à 200 personnes mobilisées pour ce faire.

Expertise reconnue. Disneyland Paris a développé une expertise reconnue en matière de divertissement (plus de 2000 cast members y sont affectés), notamment avec des drones sur un grand nombre de scènes intérieures et extérieures.

Bande-son enregistrée à Nashville. L’enregistrement de la bande sonore – la musique fait partie de l’ADN de Pixar – a été effectué à Nashville. Une cinquantaine de musiciens y ont pris part, entourés des meilleurs ingénieurs du son.

Un orchestre en direct bat la mesure tout au long de «Together». ©Disney

Jusqu’à cinq représentations quotidiennes. Le spectacle étant appelé à être joué jusqu’à 5 fois par jour, l’idée de départ n’était pas d’avoir un orchestre symphonique impliqué dans l’aventure.

Pas d’«exportation» prévue. Cette création exclusive de/pour Disneyland Paris et le public européen en général, ne s’exportera a priori pas. Elle donne par ailleurs l’occasion, selon les metteurs en scène, d’explorer toute la palette des métiers que l’on trouve ici sans être obligé de faire appel à du renfort extérieur. «Ce spectacle signifie beaucoup pour les équipes qui ont travaillé avec nous. Elles se sont vraiment fédérées autour du projet. Qui fait passer un message fort – le titre l’est déjà: on peut influer sur le bonheur de quelqu’un sans forcément qu’il s’en rende compte», résument Matthieu Robin et Arnaud Feredj.

(DW)