Quel avenir pour Swiss à Genève?

Lufthansa Group met la pression sur sa filiale Swiss qui connaît des problèmes de rentabilité sur plusieurs routes à Genève.
Swiss C-Series
Les nouveaux Bombardier C Series doivent permettre à Swiss de renouer avec les chiffres noirs à Genève.

Swiss évalue sa présence à Genève, où ses objectifs de rentabilité n’ont toujours pas été atteints. Hier, aussi bien “Le Matin Dimanche” que la “SonntagsZeitung” évoquaient un possible départ de Swiss et son remplacement à l’horizon 2018 ou 2019 par la filiale à bas prix Eurowings. Swiss ne confirme pas cette information et insiste sur le fait “qu’elle tient à Genève et qu’elle continuera à renforcer sa présence en Suisse romande”.

En parallèle, Swiss suit un plan commercial baptisé “Geneva Reloaded”: d’ici à 2018, il doit permettre d’améliorer de manière significative la rentabilité des opérations à Genève par l’introduction progressive des nouveaux Bombardier C Series moins gourmands en kérosène. Il est aussi question de plancher sur le réseau offert à Genève et de le réduire d’une dizaine de destinations pour n’en garder qu’une trentaine. Il convient aussi de préciser que le retard de livraison des C Series n’a pas aidé la compagnie dans les objectifs de rentabilité fixés pour 2016/2017.

Il y a quatre ans, Swiss ouvrait une nouvelle base à Genève dans le but de concurrencer directement le principal acteur local, Easyjet (42,3% de parts de marché durant l’année 2015 contre 15,0% pour Swiss). Au niveau court- et moyen-courrier, le profil Low Cost ou Low Fares de Genève est une réalité, comme à Bâle d’où Swiss s’était d’ailleurs retirée l’an dernier.

A la fin avril de cette année, Swiss a aussi renforcé son management à Genève en nommant Nicolas Wild (25 ans d’expérience au sein de Crossair, de Swissair et de Swiss) Senior Manager Strategic Business Development Western Switzerland & French Border Region. Nicolas Wild est directement subordonné à Lorenzo Stoll, Head of Western Switzerland