Afin d’assurer ses liquidités, Bentour a demandé et obtenu un prêt-relais lié au Covid-19. Cela permet à l’entreprise de maintenir son équipe très sélectivement constituée pendant de nombreuses années, même au-delà de la crise. Le voyagiste a donc décidé d’offrir la possibilité de recourir au chômage partiel comme variante d’allègement budgétaire en Allemagne et en Suisse, indique Bentour dans un communiqué. En outre, de nombreux entretiens ont déjà eu lieu avec des prestataires de services et des fournisseurs pour surmonter ensemble la crise du siècle. «Il s’agit de maîtriser la crise ensemble et de prendre des décisions en conséquence», indique Deniz Ugur, CEO de Bentour.
«En attendant, nous nous préparons à une saison estivale 2020 très courte et une saison plus précoce en 2021. Nos mesures sont d’abord axées sur la préservation des emplois et le financement à long terme. Nous sommes également en train de rendre disponibles nos produits pour l’été 2021. Dans une étape ultérieure, nous voulons prendre des mesures visant à rétablir la confiance, notamment par des incitations financières destinées aux points de réservation comme aux clients. Ce faisant, nous souhaitons que l’option des réservations anticipées semble à nouveau judicieuse», répond Denis Ugur à TRAVEL INSIDE.
Songül Göktas-Rosati, directrice de Bentour Allemagne abonde dans le même sens: «Il est clair que Bentour veillera aussi à faire des économies des économies en ces temps difficiles, mais pas sur le dos des agences de voyages partenaires. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas réclamer à nos partenaires de longue date les commissions déjà versées.» Bentour Reisen a en effet été le premier voyagiste à annoncer, déjà au début de la crise, qu’il ne réclamera pas les commissions déjà versées. Selon les déclarations de Bentour, cette décision coûtera un montant élevé à cinq chiffres pour mars/avril. Quelques jours plus tard seulement, d’autres voyagistes ont suivi le mouvement.
Dans les domaines de la stratégie, du marketing et de l’IT, Bentour songe également à l’après-coronavirus, passant du mode de gestion de crise au mode de conception. «Nous sommes déjà en train d’adapter notre portefeuille de produits pour la période post-corona. Après le Covid-19, nous connaîtrons une autre forme de vivre ensemble et de voyager. Ces nouvelles exigences ne peuvent être satisfaites par des approches conventionnelles éprouvées; une réflexion sur un concept de voyage durable et responsable doit commencer aujourd’hui», conclut Songül Göktas-Rosati. (TI)
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