La FSV recommande d’émettre les billets d’avion aussi vite que possible

Une fois la réservation et le paiement effectués, le risque de surtaxe carburant devrait en principe être réduit.
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Alors que le prix du pétrole ne cesse de fluctuer -en grande partie vers le haut-, la question des surcharges de carburant pour les avions se pose. Là, la répercussion de la variation du prix du baril ne se voit pas aussi vite qu’à la pompe dans les stations-service. A terme pourtant, la réintroduction d’une surcharge pour le carburant ou la hausse du prix des billets semble inévitable.

Aussi, la Fédération suisse du voyage (FSV) recommande aux agences de voyages et aux tour-opérateurs d’émettre rapidement les billets d’avion, même si le voyage ne devait avoir lieu que dans quelques mois. Ainsi, le risque d’une facturation ultérieure d’un supplément pour hausse du prix du kérosène diminue. Une fois qu’un billet a été réservé et payé, le risque que la compagnie aérienne réclame de l’argent diminue.

La promesse des compagnies aériennes

Le conseil de la FSAV se base sur une promesse que l’association a obtenue lors de la dernière rencontre trimestrielle avec les compagnies aériennes du groupe Lufthansa, au cours de laquelle il a également été question des suppléments carburant. «Swiss et Edelweiss nous ont assuré qu’en principe, aucun ajustement de prix n’interviendrait après l’émission des billets», écrit la faîtière dans un courriel adressé à ses membres.

Pour elle, cela signifie que «compte tenu de la situation actuelle, nous recommandons de procéder à une évaluation des risques avec les clients et de leur proposer d’émettre et de payer les billets immédiatement.» La FSV part toutefois du principe que la plupart des billets sont de toute façon émis directement avec la réservation et que seule une petite partie des réservations serait donc concernée par d’éventuelles adaptations de prix et des suppléments ultérieurs.

Suppléments ultérieurs à négocier

On ne sait pas encore à l’heure actuelle dans quelle mesure d’autres compagnies aériennes renonceront également aux suppléments carburant dans les semaines et mois à venir ou décideront de les facturer aux passagers. Il en va de même pour la question de savoir si et sur quelle base juridique une telle demande ultérieure pourrait être imposée.

Elle devrait au moins faire partie du contrat lors de l’achat du billet. En effet, la loi stipule clairement que les contrats doivent être respectés tels qu’ils ont été conclus et que les augmentations de prix ultérieures ne sont donc possibles que si elles sont expressément prévues.

Les choses sont claires pour les organisateurs. Ils peuvent répercuter sur les clients les suppléments pour le carburant qu’ils doivent payer aux compagnies aériennes, pour autant que cela soit prévu dans les conditions générales. Toutefois, si la surcharge augmente le prix d’un voyage à forfait de 10% ou plus, le client est en droit de résilier le contrat.

L’épineuse question de la surcharge carburant est également abordée par le groupe de base du secteur du voyage Mayday. Il a prévu une table ronde vidéo ce mercredi soir (30 mars 2022, 18 heures), à laquelle participeront Tim Bachmann, CEO d’Hotelplan, Franco Muff, ombudsman de la branche suisse du voyage, Marco Willa, Head of Regional Sales Switzerland Swiss International Air Lines et Nick Gerber, Manager Flights Globetrotter.

(TI)