Air France-KLM: Jean-Marc Janaillac jette l’éponge

Le patron de groupe aérien franco-hollandais a annoncé sa démission.

Nommé il y a moins de deux ans, le patron d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, a démissionné vendredi. Sa décision suit le rejet par les salariés du projet d’accord salarial mis sur la table pour sortir du conflit qui mine le groupe aérien, indique l’ATS. Les personnels d’Air France, qui ont massivement participé à la consultation (80,33%), ont voté «non» à 55,44%. Jean-Marc Janaillac en a tiré la conclusion en annonçant son départ quelques minutes plus tard devant la presse. «J’assume les conséquences de ce vote et je remettrai ma démission aux conseils d’administration d’Air France et d’Air France-KLM», a-t-il déclaré, regrettant un «immense gâchis». Il convoquera le conseil d’administration le 9 mai pour remettre sa démission formellement, selon un communiqué de la compagnie.

Vendredi matin, le groupe Air France-KLM a annoncé une perte nette de 269 millions d’euros au premier trimestre, plombé par trois journées de grève (22 février, 23 et 30 mars) d’Air France. Au total, le coût des onze journées de grève étalées entre le 22 février et le 24 avril est estimé à 300 millions d’euros par la direction, qui prévoit d’ores et déjà un résultat d’exploitation en 2018 en baisse sensible par rapport à 2017, où il avait atteint 1,9 milliard d’euros.

De nouveaux préavis de grève ont été lancés pour aujourd’hui et demain par l’intersyndicale à l’origine du conflit. Les dix organisations de pilotes, de personnel de cabine et de personnel au sol qui la composent réclament 5,1% d’augmentation en 2018 (3,8% en avril et 1,3% en octobre) au titre d’un «rattrapage», après six ans de gel des grilles salariales. (TI)