EasyJet bientôt dans deux GDS (Edition 2007-45)

La compagnie Low Cost a conclu un accord avec Amadeus et Galileo. Le contrat est limité aux agences spécialisées dans les voyages d’affaires.

EasyJet a fait le pas: après une phase pilote qui concerne en novembre l’Allemagne, la France, l’Espagne et la Grande-Bretagne, les vols de la compagnie Low Cost pourront être réservés sur les 215 marchés d’Amadeus dans le monde. Pour Galileo, le lancement est prévu ce mois-ci au Royaume-Uni et l’extension aux autres pays suivra en début d’année prochaine. Seules les agences actives dans les voyages d’affaires sont concernées par ce développement.

Les grands (American Express, Carlson, HRG) sont concernés de même que les agences de voyages justifiant un volume relativement important dans le segment des voyages d’affaires. A Genève, les agences membres de l’AVP remplissent toutes les conditions requises, lancent d’une seule voix les responsables d’EasyJet, d’Amadeus et de Galileo. Pour d’autres, les volumes d’affaires seront analysés avant d’ouvrir la vente d’EasyJet via les deux GDS.

Pour compenser les coûts des GDS et la perte éventuelle de services annexes disponibles sur son site Internet (location de voitures, hôtels), EasyJet appliquera une «Point-of-Sales Fee» dépendant du nombre de sièges vendus: CHF 12.50 un leg), CHF 10.– (deux legs, soit une taxe de CHF 20.– pour un aller et retour par exemple), CHF 8.30 pour trois legs ou davantage. Ces taxes sont réparties ensuite entre la compagnie et les GDS.

«C’est là que le bât risque de blesser, explique Olivier Emch, Executive Travel et AVP. Nous n’avons jamais été opposés au phénomène Low Cost qui fait partie de l’offre entre un point A et un point B. Nous vendons d’ailleurs EasyJet. Mais l’introduction de ces fees crée un problème: ce n’est pas vraiment le montant articulé qui nous dérange, mais la proportion par rapport aux prix moyens d’EasyJet. Que les GDS nous offrent cette plate-forme est une chose positive en termes d’optimisation et de gain de temps. Mais sur le fond, nous devrons discuter avec chaque client le problème des fees. En fin de compte, les GDS ont-ils séduit EasyJet en lui promettant des gains supplémentaires?»