Edelweiss Air lance ses propres tarifs oneway (Edition 2014-37)

Quand ressemblance commence à rimer avec convergence

Les compagnies charters ont fondu au fil des années, jusqu’à disparaître du paysage. En Suisse, il n’en reste plus une seule, toutes ayant été englobées au fil des rachats par des compagnies régulières. Ces dernières ont repris les miettes du segment, affrétant en fonction de la demande, des vols pour les quelques derniers tour-opérateurs prenant encore des places à risque. Même cette pratique semble au bord de l’extinction.

En effet, de plus en plus d’agences ou de voyagistes optent pour une programmation combinée avec des vols de ligne de compagnies régulières ou de Low Cost, l’offre ayant littéralement explosé sur les destinations de vacances. Aussi, le «coup» que joue Edelweiss Air n’est pas surprenant. Si l’on ajoute à cela le fait que la compagnie fait partie du groupe Lufthansa et que la compagnie-sœur Swiss a déjà mis en place cette formule, tout semble logique.

En revanche, ce qui semble aujourd’hui plutôt étonnant, c’est de voir cohabiter deux compagnies sous un même toit: Swiss et Edelweiss Air. La différence entre les deux a pratiquement disparu, et lorsque certains vols opérés pour le compte d’Edelweiss le sont avec un appareil de Swiss, alors on peut s’interroger sur ce qui différencie l’une de l’autre. Le rapprochement est loin d’être anecdotique. Tous les vols Edelweiss portent également un numéro de vol LX.

Les passagers détenteurs d’un billet LX peuvent récolter des précieux miles dans le cadre du programme Miles & More, cela même si Edelweiss n’est ni membre Star Alliance, ni une compagnie participante dudit programme de fidélisation. Si l’on ajoute à cela la montée en gamme du produit en cabine d’Edelweiss, les deux compagnies ont une offre qui se ressemble de plus en plus. En d’autres termes, l’offre d’Edelweiss se rapproche de plus en plus de celle d’une compagnie de ligne.

Reste à savoir si à terme, les deux sœurs peuvent continuer leur chemin côte à côte, ou si tôt ou tard, un rapprochement doit être envisagé. La Suisse est certes un marché de valeur, mais peut-on se payer le luxe d’avoir deux compagnies de même envergure. La ressemblance pourrait alors conduire à une convergence.

Cédric Diserens