FSAV, APR et TPA suivent l’AVP mais nuancent leurs propos (Edition 2011-27)

Le deuxième sondage de l’AVP auprès des airlines est sous toit. Mais la négociation du Travel Agent’s Handbook s’avère mission impossible.

Michel Ayer, TPA

Sur le fond, quel regard portez-vous sur le sondage AVP mené auprès des compagnies aériennes?

La situation, respectivement la collaboration entre les compagnies  aériennes et les agents de voyages n’a cessé de se dété-riorer. Si l’initiative de l’AVP se justifie, ce deuxième sondage n’a de sens que s’il aboutit à une ou des actions concrètes et concertées. Un sondage, c’est mettre le doigt sur un problème, non le résoudre.

Selon vous, la Charte de bonne collaboration dont il est question peut-elle devenir une base de travail nationale?

Une charte peut-elle être contraignante? De bonnes intentions ne suffiront pas, même sur le plan national. Car le cadre demeure malgré tout restreint de nos jours.

Estimez-vous comme le dit l’AVP qu’il faut revoir rapidement le Travel Agent’s Handbook de l’IATA?

Une mise à jour s’impose sans doute mais pas dans la précipi-tation. Les problèmes qui nous -préoccupent tous doivent être -résolus et les sondages de l’AVP pourraient constituer une bonne base de travail. Du travail il y a!

Walter Kunz, FSAV

Sur le fond, quel regard portez-vous sur le sondage AVP mené auprès des compagnies aériennes?

Un tel sondage, basé sur des éléments constructifs, mérite tout à fait d’être soutenu. De plus, nous avons particulièrement apprécié le fait que ce projet ait été présenté tôt à la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV), respectivement à son centre de compétences Trafic aérien.

Selon vous, la Charte de bonne collaboration dont il est question peut-elle devenir une base de travail nationale?

Etant donné qu’une telle évaluation est dans l’intérêt de toutes les agences, nous avons signalé à l’AVP que, dans une deuxième phase, nous serions prêts à analyser une coopération au niveau national. Toutefois, nous sou-haitons attendre et analyser au préalable les résultats et autres expériences faites.

Estimez-vous comme le dit l’AVP qu’il faut revoir rapidement le Travel Agent’s Handbook de l’IATA?

La négociation du Travel Agent’s Handbook de l’IATA est illusoire. Malgré tout, j’ai évoqué cette possibilité lors de la dernière réunion de l’ECTAA, à Stock-holm et tenté d’en évaluer les chances. Mais celles-ci sont complètement irréalistes. Les collègues d’autres pays ainsi que le secrétariat de l’ECTAA à Bruxelles le confirment aussi. L’IATA n’entrera pas en matière sur ce dossier.

Jacques Lathion, APR

Sur le fond, quel regard portez-vous sur le sondage AVP mené auprès des compagnies aériennes?

Il s’agit là d’une très bonne initiative que l’APR a soutenue depuis son lancement l’année dernière. Tout simplement parce que le sondage met le doigt sur un problème nous concernant tous. 

Selon vous, la Charte de bonne collaboration dont il est question peut-elle devenir une base de travail nationale?

Bien sûr, même si les sensibilités nationales ne vont pas toujours dans le même sens. Ce genre de Charte peut nous aider à mieux nous comprendre et à établir un partenariat sur une base «win-win» utile à tous. 

Estimez-vous comme le dit l’AVP qu’il faut revoir rapidement le Travel Agent’s Handbook de l’IATA?

Le Travel Agent’s Handbook est un élément clef de notre position dans ce marché et l’IATA devrait faire un effort pour remettre ce document à jour. L’IATA doit être active et non réactive. Aujourd’hui, l’IATA n’est plus le trait d’union entre les airlines et les agences étant donné que chaque compagnie impose ses propres règles aux agences.

Dominique Sudan