Le Jura dissout son association (Edition 2006-42)

L’Association jurassienne des agences de voyages (AJAV) n’existe plus. La Suisse romande ne compte plus que cinq groupements, tous cantonaux.

L’AJAV a vécu. Il y a deux semaines, la dissolution a été officialisée par le comité et son président, Eric Allemann. A l’heure où le projet de réforme des structures prend forme, la décision peut surprendre.
«L’AJAV qui ne compte qu’une di-zaine de membres s’est toujours consi-dérée comme une amicale. De plus, seuls trois membres étaient encore affiliés à la Fédération suisse des agen-ces de voyages (FSAV): mon entreprise qui a quitté la FSAV il y a peu et Stucki Voyages qui sera de toute façon repris par Pro Jura à la fin de l’année font partie des trois. De plus, aucun de nous ne forme d’apprentis alors que la formation de la relève constitue la base de tout groupement régional. Nous avons donc opté pour la dissolution non sans avoir abordé au préalable la réforme des structures dont il est question», explique Eric Allemann.

Un rapprochement avec Neuchâtel aurait pu constituer une alternative mais celle-ci n’a pas été retenue. «Ce rapprochement ne se fera jamais. Ce n’est pas une question de mentalité qui en est la cause, c’est un pur problème financier. Chez nous, les cotisations annuelles sont anecdotiques. Un rapprochement avec les Neuchâtelois aurait lourdement pesé sur nos membres qui sont tous de petites entreprises indépendantes», poursuit le président juras-sien.
Eric Allemann précise toutefois que les membres de l’ancienne association demeurent tout à fait libres de rejoindre une association voisine s’ils en éprouvent le besoin; à l’heure actuelle, cela ne serait pas le cas.

La dissolution de l’AJAV a été annoncée à l’Union romande des agences de
voyages (URAV) et communiquée aussi à Walter Kunz, directeur de la FSAV. Juridiquement parlant, Eric Allemann doit encore résoudre un problème: «L’AJAV est actionnaire de TTW SA. Je cherche une solution pour ces quelques actions et ai déjà reçu une offre de la part d’une association», conclut le président de la défunte association.
L’affaire ne sera pas si simple pour qui connaît les statuts s’appliquant dans ce cas précis.

Dominique Sudan