LAJAV a vécu. Il y a deux semaines, la dissolution a été officialisée par le comité et son président, Eric Allemann. A lheure où le projet de réforme des structures prend forme, la décision peut surprendre.
«LAJAV qui ne compte quune di-zaine de membres sest toujours consi-dérée comme une amicale. De plus, seuls trois membres étaient encore affiliés à la Fédération suisse des agen-ces de voyages (FSAV): mon entreprise qui a quitté la FSAV il y a peu et Stucki Voyages qui sera de toute façon repris par Pro Jura à la fin de lannée font partie des trois. De plus, aucun de nous ne forme dapprentis alors que la formation de la relève constitue la base de tout groupement régional. Nous avons donc opté pour la dissolution non sans avoir abordé au préalable la réforme des structures dont il est question», explique Eric Allemann.
Un rapprochement avec Neuchâtel aurait pu constituer une alternative mais celle-ci na pas été retenue. «Ce rapprochement ne se fera jamais. Ce nest pas une question de mentalité qui en est la cause, cest un pur problème financier. Chez nous, les cotisations annuelles sont anecdotiques. Un rapprochement avec les Neuchâtelois aurait lourdement pesé sur nos membres qui sont tous de petites entreprises indépendantes», poursuit le président juras-sien.
Eric Allemann précise toutefois que les membres de lancienne association demeurent tout à fait libres de rejoindre une association voisine sils en éprouvent le besoin; à lheure actuelle, cela ne serait pas le cas.
La dissolution de lAJAV a été annoncée à lUnion romande des agences de
voyages (URAV) et communiquée aussi à Walter Kunz, directeur de la FSAV. Juridiquement parlant, Eric Allemann doit encore résoudre un problème: «LAJAV est actionnaire de TTW SA. Je cherche une solution pour ces quelques actions et ai déjà reçu une offre de la part dune association», conclut le président de la défunte association.
Laffaire ne sera pas si simple pour qui connaît les statuts sappliquant dans ce cas précis.
Dominique Sudan